Abandonné quelques années de cela, le projet de compagnie aérienne low-cost refait surface chez Air Mauritius. L’évolution des technologies permet à l’entreprise de se pencher une nouvelle fois sur le dossier.
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Le projet était déjà sur la planche de travail il y a quelques années, mais avait été mis au frigo. Créer une compagnie aérienne ayant des caractéristiques low-cost refait surface.
« Le projet est very much on », confie Arjoon Suddhoo, président du conseil d’administration d’Air Mauritius, en marge de la conférence organisée à l’occasion de l’Aviation Day au Sugar Beach, Wolmar. Mais, précise-t-il, pour le moment, la compagnie nationale d’aviation s’attaque d’abord à d’autres dossiers.
Pas question cependant d’émuler les Ryanair, Easyjet et autres. L’objectif n’est pas de proposer des billets d’avion à un prix extrêmement bas pour ensuite facturer les autres prestations tels que le transport des bagages ou encore les repas à bord. Si cette entreprise voit le jour, elle comportera des caractéristiques des compagnies low-cost tout en garantissant un standard aux passagers.
Ce qui rend le projet plus fiable, c’est que l’industrie propose aujourd’hui des avions moins voraces en fuel et qui pourraient desservir la région à un coût moindre qu’avant. Cela, à l’instar de l’A321 d’Airbus et du Embraer E 190-E2, qui est aussi surnommé Profit Hunter.
Le premier peut accommoder jusqu’à 236 passagers et coûte un peu plus de Rs 3 milliards, prix catalogue. Le second est à environ Rs 2 milliards pour 146 passagers.
Arjoon Suddhoo avance qu’un low-cost carrier pourrait opérer dans la région jusqu’en Afrique du Sud. Mais encore faut-il qu’il y ait une demande suffisamment grande dans la région pour pouvoir exister. Un autre fait est aussi que le marché de La Réunion, par exemple, est extrêmement profitable pour Air Mauritius.
Pour pouvoir survivre, une compagnie d’aviation ayant des caractéristiques du low cost doit opérer sur des routes aériennes régionales ayant un trafic dense. Cela dans l’objectif d’avoir une bonne économie d’échelle.
La grande question est donc celle-ci : est-ce que des billets d’avion moins chers boosteraient suffisamment les ventes pour pouvoir rendre l’opération profitable ? C’est probablement la principale question sur laquelle Air Mauritius devra plancher. Une étude faite cinq ans de cela pour le compte d’Air Mauritius avait indiqué que le potentiel était là, encore faut-il pouvoir le concrétiser.
Absence : Quand un CEO n’a pas de place
Il vient. Il ne vient pas. Il est dans l’avion. Est-il là ? Au final, Vuyani Jarana, le Chief Executive Officer de la South African Airways, n’a pu faire le déplacement pour la conférence, un événement placé sous le signe d’un partenariat efficient entre les compagnies régionales. Il s’est fait remplacer par Zuks Ramasia, Head of Operations au sein de la SAA. Mais ce n’est pas tout. Vuyani Jarana n’a pu venir parce qu’il n’a pu obtenir de place à bord. À l’opposé d’Air Mauritius, qui opère sans le soutien financier de l’État, son actionnaire majoritaire, la South African Airways ne peut respirer sans l’aide du gouvernement sudafricain. Pour son année financière se terminant au 31 mars 2018, le transporteur a engrangé des pertes de 427 millions de dollars (Rs 14,5 milliards).
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