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Aviation: Air Mauritius balise son champ d’action régionale

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Vingt. C’est le nombre de points d’atterrissage dans son champ géographique qu’Air Mauritius souhaiterait toucher avec sa compagnie régionale d’aviation. Assurer la desserte sur l’ensemble de ces destinations s’inscrit, cependant, dans le long terme. Dans la zone sud de l’Afrique, on compte 14 aéroports, dont quatre en Afrique du Sud. Les autres sont éparpillées dans les pays de cette zone: Zimbabwe, Zambie et Botswana, entre autres. Sur le littoral est du continent, en sus du Kenya, il y a la Tanzanie, le Malawi et le Mozambique. à ces destinations éventuelles s’ajoutent les Seychelles, la Réunion, les Comores, Madagascar et Rodrigues. « Nous avons délimité le périmètre et les aéroports que la compagnie régionale pourrait desservir d’ici 10 ans, au minimum. On devrait  commencer avec au moins trois villes additionnelles ayant un fort potentiel de voyageurs », affirme une source proche du dossier chez Air Mauritius. Avec l’émergence d’une compagnie régionale, c’est l’économie mauricienne qui en tirera le maximum de bénéfices. Sur le plan domestique, on devrait assister à un flot additionnel de touristes africains. Le flux de cargo sera plus conséquent. De plus, Maurice se positionnerait comme la plate-forme de référence entre l’Afrique et le sud-est de l’Asie. La finalité étant la création d’un corridor entre le sud et l’est de l’Afrique et Singapour, avec l’aéroport de Plaisance comme point de relais.

Pas une compagnie low-cost

Ce projet occupe une place importante dans la vision économique du gouvernement. Et Air Mauritius a un rôle-clé à jouer. Elle sera l’actionnaire majoritaire au sein de la nouvelle compagnie régionale d’aviation. Le processus de création de cette entité régionale s’accélère avec le choix d’un consultant, début octobre, dont la tâche sera de mener une étude approfondie du dossier : sa viabilité, l’investissement et le niveau d’engagement d’Air Mauritius dans la gestion, l’entretien des avions et le système de billetterie, par exemple. Dans les milieux concernés, on insiste sur le fait que la compagnie régionale ne saurait  être comparée à une société low-cost telle que Ryanair et AirAsia. Dans le contexte régional, la durée d’un vol vers le continent dépasse les quatre heures, ce qu’une enseigne low-cost n’offre pas. Avec un flux important de passagers sur une ligne, le coût du billet sera certes inférieur au prix existant. « Le prix du billet ne correspondra pas nécessairement au modèle low-cost, explique-t-on. Ceci n’empêche que l’on emprunte certaines formules d’une compagnie low-cost pour l’intégrer à la compagnie régionale afin de pouvoir pratiquer un régime tarifaire plus avantageux pour le voyageur. » Et quid de la participation d’autres compagnies des îles de l’océan Indien ? La question ne se pose pas car c’est un projet différent, explique notre source. D’ailleurs,  seules Air Mauritius, Air Seychelles (grâce au soutien de son partenaire stratégique Etihad Airways) et à un degré moindre, Air Austral, ont les reins solides pour pouvoir s’engager dans un tel projet sur le long terme.
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