Aux élections du 7 novembre : Husnoo sera candidat du MSM et non du ML

Rebondissement. À la veille des élections, Anwar Husnoo quitte le Muvman Liberater (ML) pour le Mouvement socialiste militant (MSM). D’ailleurs, il va briguer les suffrages dans la circonscription no 3 (Port-Louis Maritime/Port-Louis Est) sous la bannière du parti soleil. 

Sa décision de prendre ses distances du ML et son accueil à bras ouvert par la direction du MSM sont une suite logique. Depuis sa mutation au ministère de la Santé au début de 2017, en remplacement d’Anil Gayan, il est en position de porte-à-faux avec la direction du ML. Il a renversé certaines décisions de son prédécesseur, dirigeant également du ML. 

En mars 2017, Anwar Husnoo ne tergiverse pas pour égratigner Vijaya Sumputh (dirigeante du ML elle aussi), la présidente du Trust Fund For Specialised Medical Care, dans une réponse parlementaire. Au grand dam de la majorité des parlementaires, Anwar Husnoo, avait révélé avoir refusé, après consultation avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, d’approuver une demande d’allocation de Rs 100 000. Vijaya Sumputh touchait Rs 323 200 par mois contre Rs 117 000 pour son prédécesseur. Cette réponse n’avait pas plu à la direction du ML d’autant plus que Vijaya Sumputh a été nommée par Anil Gayan, un autre dirigeant du ML, alors qu’il était ministre de la Santé. Depuis cet événement, ces deux ministres ne s’adressent plus la parole, bien qu’ils soient l’un à côté de l’autre à l’Assemblée nationale. D’ailleurs, après sa démission forcée, Vijaya Sumputh avait exprimé son sentiment au Défi Quotidien : « J’ai été humiliée par Anwar Husnoo ».

Et depuis, Anwar Husnoo est très mal vu au sein du ML d’autant plus que sa réponse parlementaire a donné lieu à la mise sur pied d’un comité d’enquête présidé par Luchmyparsad Aujayeb, l’Acting Assistant Solicitor General. Par la suite, la commission anti-corruption (Icac) a initié une enquête et il ne reste qu’Anil Gayan à être interrogé. Il a été convoqué depuis une quinzaine de jours, mais il est parti en mission en France. Reste à savoir si l’Icac va le convoquer pendant cette période préélectorale.

Tout porte à croire que c’est l’affaire Sumputh qui a coûté très cher à Anil Gayan, dont le non-renouvellement de son investiture. Dans une déclaration à la presse, il a dit qu’il laisse la place aux jeunes.