Neuf mois. C’est le temps que devront attendre les candidats au permis moto. Une situation qu’ils jugent « irritante et pénalisante ». Ils réclament une décentralisation de ces examens de conduite.
Anil, 57 ans, est mécontent. Il s’est rendu aux Casernes centrales le 14 juin pour s’inscrire à l’examen de conduite moto. Il est tombé des nues en voyant la date fixée pour l’épreuve pratique : mars 2017.
« Si j’échoue, est-ce que je vais devoir attendre encore neuf mois pour passer le permis ? C’est insensé ! » s’exclame l’homme, qui détient un learner depuis 25 ans.
Comme lui, d’autres motocyclistes sont impatients « Si les autorités avaient rendu le permis moto obligatoire il y a 20 ans, nous n’en serions pas là. Aujourd’hui, ceux qui viennent pour l’examen théorique sont pénalisés. Ce n’est pas normal de devoir attendre neuf mois. Le nombre de demandeurs n’est pas une excuse. Les autorités doivent réagir au plus tôt : trois mois, c’est raisonnable ; six mois, à la rigueur, mais pas neuf mois ! » tempête l’un d’eux.
6 000 candidats en un jour
« Nous ne pouvons nous offrir une voiture. La moto est notre seul moyen de transport pour le boulot », lâche Armand, 28 ans. Le chef inspecteur Mohit Ramah dit comprendre les motocyclistes. « Je ne peux faire autrement. Les examens pratiques et théoriques pour tous types de véhicules se font aux Casernes centrales. Nous avons 6 000 motocyclistes en attente pour la pratique. Nos infrastructures ne permettent pas d’accueillir un tel nombre en un jour. Nous recevons 30 motocyclistes d’un coup pour la pratique , dit-il. « Si cinq ou six personnes s’absentent et que cinq candidats échouent au test, elles devront attendre encore neuf mois. » Il confie qu’« à cause de ce back-log à Port-Louis, le ministère songe à décentraliser vers Curepipe et Flacq. Un projet est à l’étude ».
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