Aux abords de la cour intermédiaire : il tente de faire passer du gandia caché dans du pain à son fils

Luckeenarain, le fils de Narain Boodhoo, a comparu en cour intermédiaire lundi. L’homme de 53 ans en a profité pour tenter de lui donner un pain rempli de boulettes de cannabis, enroulées dans du papier.

À la mi-journée de lundi, Narain Boodhoo, 53 ans, s’est présenté à la cour intermédiaire où comparaissait son fils Luckeenarain, 25 ans. Celui-ci est en détention à la prison de Melrose pour délit de vol. En quittant le tribunal, Luckeenarain Boodhoo a été embarqué dans un véhicule de la police, escorté par les policiers de la Special Supporting Unit (SSU). Son père Narain Boodhoo s’est approché de la fourgonnette de la police et a demandé aux policiers l’autorisation de remettre un pain au foie au détenu.

Dans un premier temps, les policiers ont refusé. Mais comme Narain Boodhoo se montrait de plus en plus exigeant, un sergent a finalement accepté de prendre le pain. Mais avant de le donner à Luckeenarain Boodhoo, il en a vérifié le contenu, flairant quelque chose de louche. Le sergent a alors informé des limiers de l’Anti Drug & Smuggling Unit (Adsu) présents.  

Ces dernierts ont examiné le pain farci et y ont découvert neuf boulettes de feuilles de cannabis pesant 16,6 g et dont la valeur marchande est estimée à Rs 10 000. Elles étaient enroulées dans du papier et recouvertes de bande adhésive de couleur noire. « Si ou pa kone, ou pou krwar lefwa frir mem sa », soutient un limier de la brigade antidrogue. Les boulettes de drogue étaient enduites d’une sauce de couleur noire.

Narain Boodhoo a été placé en état d’arrestation. Au cours de son interrogatoire, il a reconnu qu’il voulait remettre à son fils ce pain au foie. Le quinquagénaire est déjà fiché à la police. Mardi, il a comparu devant le tribunal de Port-Louis, où une accusation provisoire de trafic de drogue a été déposée contre lui. La police a objecté à sa remise en liberté. Il a été reconduit en cellule.

Du côté de la police, on explique que le niveau de vigilance dans les cours de justice a été rehaussé. Le transfert des prisonniers de la cour à la prison représente une porte d’entrée privilégiée de la drogue dans le milieu carcéral.