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Autour des aires marines protégées : des emplois alternatifs recherchés pour les anciens pêcheurs

Le pays compte huit aires marines protégées et les communautés vivant à proximité ne peuvent plus gagner leur vie en allant pêcher. À cet effet un projet pour la formation de ceux de la région a été élaboré pour leur trouver un gagne-pain alternatif.

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Comment vivre dans une région côtière quand il est interdit de pêcher dans le lagon ? C’est un problème que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) essaie de résoudre à travers un appel à projets visant les ONG. L’objectif est d’assurer la formation des communautés vivant dans les environs des aires marines protégées, où la pêche est frappée d’interdiction pour leur offrir un gagne-pain alternatif et durable. Les ONG obtiendront le soutien financier du PNUD pour assurer la formation dans ces communautés.

« L’idée est de venir en aide aux communautés qui avaient l’habitude de gagner leur vie à partir du lagon, explique une source proche du dossier, la pêche étant restreinte dans plusieurs régions, l’idée est de les aider à trouver d’autres sources de revenus, que ce soit en sortant hors du lagon ou alors en changeant carrément de secteur d’activité. » Aussi longtemps que le projet est crédible et  durable, il devrait bénéficier du soutien du PNUD.

Selon le document d’appel à projets, l’objectif est de « reduce the pressure on lagoon ressources ». Les ONG retenues devront travailler avec les community leaders dans les régions affectées directement par les aires marines protégées. Le pays en compte huit : les parcs marins de Blue Bay et de Balaclava, et les réserves de pêche de Poste Lafayette, Poudre d’Or, Trou -d’Eau- Douce, Port- Louis, Grand Port-Mahébourg et Rivière Noire. Au total, ces aires couvrent 7 190 hectares. Les plus importantes sont celles de Poudre d’Or, avec 2 542 hectares et Grand Port-Mahébourg, avec 1 828 hectares. Selon notre source, le rendement dans les lagons du pays représente un tiers de ce qu’il était dans les années 70.

Autour de ces zones, les femmes et jeunes sans emploi seront traités en priorité. L’idée est d’abord de choisir des mentors ou rôles modèles dans les communautés et leur donner une formation. Chaque mentor prendra par la suite cinq autres adultes sous son aile pendant trois mois pour assurer leur formation vocationnelle à leur tour. Le type de formation sera déterminé par une étude de marché dans les environs. Les activités économiques choisies seront également basées sur les besoins de la localité. Dans les cas où il sera possible, la formation sera assurée par les écoles techniques et vocationnelles existantes, avec un accent sur la formation des formateurs pour assurer la pérennité du projet.

D’autres encore pourront bénéficier d’une formation de base pour la gestion des affaires. Les aspects de management, de marketing et de la finance seront abordés auprès des bénéficiaires qui affichent un profil adéquat. Des micro-donations sont également disponibles pour financer l’achat d’équipements pour lancer leur propre business.

En dernier lieu, il y aura aussi un programme de placement professionnel chez un employeur qui bénéficiera d’une incitation financière pour garder l’employé.

Jusqu’à trois ONG à Maurice et Rodrigues pourront être retenues et bénéficier du financement à hauteur de USD 50 000 (Rs 1,8 million) pour un projet d’une durée de 24 mois.

 

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