
Dans les rues de Port-Louis comme dans d’autres régions du pays, les autobus qui rejettent d’épaisses fumées noires sont devenus le cauchemar quotidien des usagers, des habitants et même des commerçants. Ces autobus fumigènes ne cessent de polluer l’air et de soulever l’indignation. C’est un problème de santé publique. Les témoignages reflètent une réalité que beaucoup vivent au quotidien. Cette pollution dépasse le simple désagrément. Elle impacte directement la santé, la qualité de vie et l’environnement urbain. Entre fumées noires, odeurs de diesel, poussières et nuisances sonores, les Mauriciens réclament des actions fermes et rapides. Micro-trottoir…
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Swaley, 79 ans, de Port-Louis :
Pour ce retraité, la situation est devenue insoutenable. « Les autobus fumigènes sont un véritable poison pour la santé, surtout pour les motocyclistes. Cette fumée épaisse peut empoisonner n’importe qui. On a l’impression que certains véhicules ont un permis pour couvrir nos routes de nuages noirs. C’est inacceptable. Il est urgent que le gouvernement impose des sanctions strictes. Cette fumée est toxique et cancérigène. Quand un bus va au fitness, il ne devrait pas obtenir son certificat s’il rejette encore de la fumée. »
Le vieil homme rappelle qu’il y a déjà eu des conséquences tragiques par le passé. « Dans les années 44 ou 45, plusieurs personnes ont perdu la vie à cause de ce type de pollution. »
Sylvie, 72 ans, de Saint-Joseph :
Les plus vulnérables paient un lourd tribut. « Cette fumée affecte surtout les personnes âgées. Elle peut provoquer toutes sortes de problèmes : digestifs, cardiaques ou respiratoires. Pour ceux qui souffrent déjà d’asthme ou de bronchite, c’est encore pire. Et pour les enfants, c’est un véritable danger : allergies, voire maladies plus graves. Il faut trouver une solution. »
Ashley, 40 ans, de Vallée-des-Prêtres :
Propriétaire d’un commerce à proximité d’un arrêt d’autobus, Ashley voit sa vie professionnelle et personnelle étouffée par cette pollution. « Dès que les chauffeurs accélèrent, un brouillard noir s’échappe d’un seul coup. Dans mon snack, les clients n’en peuvent plus. La fumée et la poussière se déposent sur les vitrines, les tables et même sur mes vêtements. Chaque jour, je dois tout nettoyer. C’est un cauchemar. Le problème vient du manque d’entretien des véhicules. Bann bis-la zot roule san problem mem si pann fer servicing. »
Ansuya, de Montagne-Longue :
Pour cette usagère régulière, la gare du Nord est l’un des points noirs les plus préoccupants. « Là-bas, c’est le pire. Les autobus qui démarrent ou qui viennent d’arriver dégagent de véritables nuages noirs. Même à l’arrêt, certains continuent à rejeter fumées et odeurs de diesel. Tout cela affecte directement les passagers, y compris les étudiants qui attendent leurs bus. Ces fumées et ces odeurs sont toxiques et rendent le quotidien invivable. Ena boukou bis lor sa lagar-la ki zet la fime nwar. Bann lotorite bizin fer kiksoz. »
Dylan, 25 ans, de Terre-Rouge :
Ce jeune employé, qui travaille à proximité de la gare du Nord, décrit un véritable calvaire. « Ce n’est pas seulement la fumée, mais aussi le bruit des moteurs et des klaxons. C’est un cauchemar quotidien. Moi, j’en souffre physiquement : je rentre tous les jours avec des maux de tête et je dois prendre des médicaments. Si on mange dehors et qu’un bus passe, il faut vite rentrer, sinon ces matières toxiques se posent sur la nourriture. C’est inacceptable. La NTA doit envoyer des officiers sur nos routes, surtout à la gare du Nord, et imposer des entretiens plus fréquents à ces véhicules. »

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