Autiste Maurice souhaite une dérogation par rapport au confinement

Le confinement est difficile pour les personnes autistes. C’est ce que veut faire comprendre Géraldine Aliphon, directrice de l’ONG Autiste Maurice. Dans une lettre au Senior Chief Executive et Directeur général des services de santé du ministère de la Santé, elle demande aux autorités d’accorder une dérogation aux parents des autistes afin qu’ils puissent sortir avec leur enfant. 

« Nous avons envoyé la lettre depuis le 13 avril mais nous n’avons pas obtenu de réponse jusqu’à présent », dit-elle.

Dans sa lettre, Géraldine Aliphon explique que le confinement a un gros impact sur les personnes autistes et leurs parents.  « Ce stress n’a rien de comparable à ce que peut vivre le reste de la population. » Selon elle, « les autistes sont hyperactifs et ont des habitudes auxquelles il ne faut pas déroger sans une préparation au préalable car cela peut générer des moments d’angoisse, colère et agressivité. Cette situation se répercute sur les parents qui ont alors beaucoup de mal à les calmer. »

« Le confinement est venu soudainement. Les parents n’ont pas eu le temps de préparer leur enfant à ce changement subit », explique-t-elle. Ainsi, en dépit des explications que les parents ont pu donner à propos du confinement et de la crise du Covid-19, la gravité de la situation n’est pas bien assimilée par les personnes autistes. « Se retrouver ainsi enfermé à la maison même en compagnie des parents sans possibilité de sortie et de loisir est incompréhensible pour eux et éprouvant pour les parents. Les parents ont utilisé des outils visuels pour leur expliquer la situation mais pour les autistes sévères et non-verbales c’est difficile de faire comprendre cela », dit-elle.  

Géraldine Aliphon souhaite ardemment que les autorités agréent à leur requête en suivant l’exemple de la France où les parents sont autorisés à sortir s’ils ont un enfant autiste. Autiste Maurice réclame 30 minutes à une heure par jour.