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Audition de Deepak Bonomally : un transfert de Rs 38 M anime les débats

Deepak Bonomally au tribunal de Moka.

Le directeur de Bo-Digital, Deepak Bonomally a été interrogé par Me Roshi Bhadain, avocat de Komadha Sawmynaden (le frère de Yogida Sawmynaden) ce lundi 1er mars 2021. Cela, sur un transfert de Rs 38 millions de son entreprise à celle d’AV Techno World Ltd de Vinay Appanna. Extrait de l’interrogatoire de Deepak Bonomally par Me Roshi Bhadain.

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Me Roshi Bhadain : Quand vous avez transféré Rs 38 millions à AV Techno World… 

Me Ganessen Mooneesawmy, l’avocat de Deepak Bonomally, intervient aussitôt : 

Cet aspect du transfert d’argent entre Bo-Digital et AV Techno World Ltd est la base même de l’enquête de l’Independent Commission against Corruption (Icac) dont fait l’objet mon client. J’insiste. Mon client est sous le coup d’une accusation provisoire logée contre lui par l’Icac. S’il dépose devant ce tribunal sur des affaires qui font l’objet d’enquêtes de l’Icac, cela ira à l’encontre de ses droits de ne pas s’auto-incriminer. À moins que l’Icac vienne ici et raye l’accusation provisoire. 

La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth réplique alors : 

Entendez-vous ce que vous dites ? Le droit de ne pas s’auto-incriminer n’est pas une couverture pouvant permettre d’éviter une question. Le tribunal veillera à ce qu’un avertissement soit donné au témoin au moment approprié. Un transfert d’argent reste un transfert d’argent, qui peut être vérifié au moyen de relevés bancaires. Il peut ne pas répondre à la question sur la raison du transfert s’il pense que cela va l’incriminer dans un délit. Le tribunal ne pourra pas avancer dans ses travaux si vous objectez dès le départ, soit avant même que la question ne soit posée. 

(Le tribunal demande à Deepak Bonomally de répondre. Il concède alors avoir fait transférer ledit montant sur le compte de l’entreprise de Vinay Appanna. La question des Rs 38 millions ne sera pas plus creusée que cela.) 

Me Ganessen Mooneesawmy : « I am not conflicted » 

Me Rouben Mooroongapillay, un des avocats de Simla Kistnen, a invité Me Ganessen Mooneesawmy à considérer un « possible conflit d’intérêts » vu que ce dernier serait « aussi le conseil légal d’une des entreprises de l’homme d’affaires Vinay Appanna ».  L’avocat de Deepak Bonomally a d’abord répondu que précédemment, il était question de sa nièce qui est mariée à Vinay Appanna. Il note qu’aujourd’hui c’est le fait qu’il ait travaillé pour Vinay Appanna qui pose problème.  La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth a invité Me Ganessen Mooneesawmy à dire s’il était en conflit d’intérêts. Ce à quoi l’homme de loi a répondu : « I am not conflicted. » Le tribunal a enregistré l’incident dans les procès-verbaux.

Faux témoignage : une enquête de police ouverte

Sa décision était attendue au tribunal de Moka. Le lundi 1er mars 2021, la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth, qui préside les travaux de l’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur la mort de Soopramanien Kistnen, a ordonné qu'une enquête policière soit ouverte pour un délit de « faux témoignage » contre Deepak Bonomally, directeur de Bo-Digital, en vertu de l’article 126 de la District and Intermediate Courts (Criminal Jurisdiction) Act. 

Cette décision fait suite à une motion déposée par le représentant du Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Azam Neerooa. Ce dernier avait, le 25 février 2021, demandé à la cour de sanctionner Deepak Bonomally pour faux témoignage. 

L’entreprise de ce dernier avait décroché des contrats auprès de la State Trading Corporation pendant le confinement l’an dernier. Durant la séance du 25 février, Deepak Bonomally avait, dans un premier temps, refusé de divulguer son adresse, avant de se raviser et de déclarer avoir changé d’adresse pour des raisons de sécurité. 

Me Azam Neerooa a fait ressortir que le directeur de Bo-Digital a « une nouvelle fois menti sur son adresse réelle et sur le mois durant lequel il a ouvert son bureau de la rue Cossigny, à Quatre-Bornes. »

En vertu de l’article 126 de la District and Intermediate Courts (Criminal Jurisdiction) Act, le prévenu encourt une peine allant jusqu’à deux ans de prison s’il est reconnu coupable d’avoir fait un faux témoignage. 


Enquête sur faux témoignage dans l’affaire Kistnen : Deepak Bonomally évoque les raisons de sécurité dans sa défense

Deepak Bonomally, directeur de Bo-Digital, a été entendu ‘under warning’, lundi, par la police de Moka. Lors de son audition dans l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen en cour de district de Moka, il s’était montré évasif dans ses réponses. Me Azam Neerooa, représentant du ministère public, l’avait réprimandé pour son comportement. Suspecté d’avoir menti en cour, ce qui constitue un délit sous l’article 126 de la District and Intermediate Courts (Criminal Jurisdiction) Act, une enquête policière pour faux témoignage a été ouverte à la suite du ‘ruling’ de la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth.

De la cour de Moka, le directeur de Bo-Digital, après ce ‘ruling’ s’est rendu à pied au poste de police de la localité quelques mètres plus loin.  Il était accompagné de son homme de loi. Deepak Bonomally a été sommé de s’expliquer sur certaines réponses qu’il a données lors de son témoignage devant la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth. Il a soutenu, dans sa défense, qu’il n’a pas menti lors de son audition, mais qu’il avait « caché » le lieu de sa résidence pour « des raisons de sécurité ».

 Deepak Bonomally, au cours de l’enquête judiciaire, le mercredi 24 février 2021, avait été auditionné dans l’affaire Kistnen en cour de Moka. En réponse aux questions de Me Azam Neerooa, il avait refusé d’abord de divulguer son adresse. Il avait dit qu’il n’habitait pas à Quinze Cantons, mais à Carreau Lalianne chez son frère. Ce qui n’avait nullement convaincu le représentant du DPP. En réalité, c’est dans un appartement dans la région du Jumbo Phœnix qu’il réside.   Le jour suivant, le directeur de Bo-Digital s’est de nouveau retrouvé confronté à l’homme de loi. Il a une fois encore essayé de cacher la vérité sur la période durant laquelle il a ouvert ses bureaux à Quatre-Bornes. Me Azam Neerooa l’avait alors accusé d’avoir menti à la cour. 

Lundi, après avoir été entendu par la police de Moka, Deepak Bonomally a été autorisé à partir.

 

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