Audit sur les finances et les ressources humaines : davantage de consultants pour enquêter sur Mauritius Telecom 

L’enquête au sein de Mauritius Telecom (MT) avance à grands pas. D’autres consultants de la firme américaine FTI Consulting sont venus renforcer l’équipe, afin de passer au crible les transactions de MT au cours de ces sept dernières années. En outre, des experts indiens sont sur place pour mener des investigations sur un autre volet.

Des consultants indiens sont arrivés au pays depuis la fin de la semaine dernière. Ils sont là pour enquêter eux aussi sur Mauritius Telecom. C’est une affaire gardée top secret par la direction de MT et uniquement une poignée d’employés sont au courant. « Leur mission est d’enquêter sur le recrutement et la promotion des employés. Ainsi, l’exercice de promotion de pas moins d’une centaine de ‘managers’ sera minutieusement passé en revue. Ces cadres sont normalement recrutés sous contrat avec un gros salaire et ils ont une fonction spécifique au sein de l’entreprise. Or, ils ont été employés sur une base permanente, ce qui est contre la politique de l’organisation », fait comprendre un membre de la direction. Ce dernier indique qu’ils ne sont plus employés sur une durée déterminée, mais indéterminée, avec un salaire beaucoup plus attrayant.

Par ailleurs, l’enquête initiée par la firme américaine FTI Consulting progresse. Cette dernière effectue un audit sur les finances et le département des ressources humaines au sein de Mauritius Telecom depuis le lundi 22 août. D’autres cadres de FTI sont arrivés au pays le mardi 20 septembre, afin de prêter main forte. Selon nos recoupements d’informations, ils sont venus pour éplucher les appels d’offres. « En questionnant des cadres et en examinant des dossiers, il a été constaté que plusieurs achats ont été effectués, alors qu’il n’y avait pas lieu », fait-on comprendre dans les milieux concernés.

Après avoir révélé plusieurs malversations, l’équipe de FTI s’est élargie afin d’examiner en profondeur le processus d’attribution des contrats aux entrepreneurs du réseau, aux entrepreneurs des salles de sport, aux coaches et aux consultants en matière de bien-être. « L’équipe a noté que plusieurs caméras ont été achetées pendant la pandémie de Covid-19, mais seulement un tiers d’entre elles ont été utilisées. Des boîtiers et des plateformes ‘setop’, d’une durée de vie de 10 ans, ont été acquis, mais après seulement 18 mois, une autre plateforme ‘iptv’ a été commandée avec de nouveaux boîtiers ‘setop’ et modems », précise-t-il.