Des médecins de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont profité de leur passage à Maurice pour examiner le système de santé publique. Plusieurs responsables de services des hôpitaux publics ont répondu aux questions des médecins concernant le fonctionnement des établissements, afin de faire la comparaison avec ce qui se fait ailleurs et aussi déceler les failles qui doivent encore être comblées.
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Les Notes of Meetings de ces séances de travail révèlent surtout un manque d’organisation au niveau des services spécialisés, des problèmes dans la supervision de la qualité des services et un manque de chirurgiens dans certains domaines. C’est au niveau du service qui traite les problèmes cardiovasculaires que les failles les plus parlantes sont relevées. « There is no acute stroke unit in the public sector », peut-on notamment lire dans ces notes qui relèvent que seul l’hôpital Wellkin possède une unité spécialisée en accident vasculaire cérébral aigu. Dans la même section, on note un manque de chirurgiens pour la transplantation rénale et le fait que l’Organ Transplant Bill n’ait toujours pas été voté.
Absence de supervision
L’importance des chirurgiens vasculaires est soulignée pour les diabétiques : « The challenge here is to decrease the number of lower limb amputations in diabetic patients. » Les notes évoquent aussi l’absence d’un service de radiologie interventionnelle, qui aurait servi de pont entre les Foot Care Clinics et les chirurgiens vasculaires. Comme ce type de patients a besoin d’un suivi de proximité, les médecins du service interrogés par l’OMS ont dit qu’il fallait accroître le personnel formé pour la gestion des pieds de diabétiques.
Autre faiblesse décelée : l’absence de supervision centralisée des différents services. Pourtant, il y avait bel et bien un mécanisme dans le passé. Mais il n’existe plus aujourd’hui : « Earlier there existed some form of formal mechanism wherein the services were monitored by sending quarterly reports to concerned medical unit on number of cases and outcome. » Cette supervision n’existe plus et les données sur les cas traités et leurs résultats ne sont donc plus compilées.
Le document met en lumière un autre cas de désorganisation : il n’y a pas de politique définie quant aux consultations des spécialistes. En somme, n’importe quel patient peut aller voir un spécialiste directement, sauf que cela pose des problèmes : « If a patient comes to see a specialist directly without referral, he/she is not denied. However, it puts a lot of burden on the specialised care to manage such cases and leads to duplication of effort. » Une telle situation empêche donc la Santé d’utiliser ses ressources de manière optimale.
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