Étant le principal locataire de la Sicom Tower à Ebène depuis fin mai 2015, le ministère des Finances a conclu un accord avec le nouveau ministère des Services financiers pour la location de sept étages (du 8e au 14e) couvrant une superficie de 67 930 pieds carrés.
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Cependant, le Valuation Department ainsi que la Sicom estiment que le bilan surfacique réclamé et évalué du 8e au 14e étage était de 65 676 pieds carrés et 72 532 pieds carrés respectivement. C’est à la lumière de cette différence notée que le bureau de l’Audit a initié une enquête.
On apprend que le ministère des Finances a payé les frais de location depuis octobre et juillet 2015, mais que c’est en juillet 2016 et en juin 2016 que le Financial Services Institute et l’Integrity Reporting Services Agency ont commencé à occuper les lieux. Des espaces de bureaux qui ont coûté Rs 7,6 millions sont restés inoccupés pendant plusieurs mois.
Rs 10 millions de dépenses inexpliquées
Un autre fait noté par l’Audit concerne les dépenses encourues par le ministère des Services financiers pour le mobilier et d’autres aménagements. Le montant réclamé a été de Rs 8,4 millions alors que seulement Rs 7,4 millions ont pu être certifiées. Pour d’autres frais d’aménagement de Rs 11,6 millions, le ministère des Services financiers n’a pu apporter des explications officielles que pour 11% des dépenses seulement. À novembre dernier, cela faisait déjà 15 mois que ce ministère n’avait pas été capable de certifier des dépenses de Rs 10,4 millions.
L’Audit recommande que les deux ministères maintiennent une bonne coordination entre eux afin d’éviter de telles situations. La différence des espaces de bureaux doit aussi être prise en compte afin d’éviter des versements excédentaires des frais de location. Le ministère des Finances a expliqué qu’il a revu, avec la Sicom, l’accord de location des espaces occupés.
Ministère du Tourisme : aucune étude sur le ‘branding’
Une somme de Rs 1,3 million (34 250 euros) a été utilisée dans l’élaboration du Tourism Sector Strategy Plan (TSSP). Sa mise en œuvre avait été confiée au ministère du Tourisme, aux organismes tombant sous sa tutelle et à d’autres partenaires.
Observations du directeur de l’Audit
Ce plan a été utilisé par le ministère du Tourisme comme guide pour les besoins du Programme-Based Budgeting. Pour ce qui est des autres partenaires, rien n’indique qu’il a été mis à exécution. Aucune étude n’a été menée pour identifier les contraintes ayant empêché la mise en application de ce plan dans son ensemble.
Country Brand
Le directeur de l’Audit déplore qu’aucune stratégie de marketing n’ait été élaborée « to agressively promote its use as a Mauritian Label » alors que le ‘brand’ a coûté au pays Rs 46,8 millions. D’ailleurs, note-t-il, aucune évaluation n’a été conduite pour connaître sa force.
Entretien des Infrastructures touristiques
- Le ministère du Tourisme a dépensé Rs 12,1 millions pour l’installation de panneaux de signalisation touristiques. Toutefois, rien n’a été prévu pour leur entretien.
- Rs 44,8 millions ont été allouées pour l’achat et l’installation de bouées. Leur entretien a été confié à la Tourism Authority en octobre 2015. Toutefois, aucune mesure n’a été mise en pratique au 30 juin 2016.
Blue Flag Programme
Suivant les recommandations du Tourism Sector Strategy Plan (TSSP), le Blue Flag Programme a été lancé sur une base pilote sur la plage publique d’Albion. Plusieurs travaux au coût de Rs 8,1 millions ont été entrepris, mais finalement le ministère de tutelle a eu des difficultés pour respecter les critères. En juin 2016, il lui a été impossible d’obtenir le Blue Flag Status.
Conclusion
Le directeur de l’Audit est arrivé à la conclusion que le TSSP 2009-2015 n’a pas été utilisé comme convenu au départ. En l’absence d’un mécanisme de surveillance au niveau du ministère, des stratégies qui ont été adoptées n’ont jamais été initiées ou complétées dans les délais prescrits. Le directeur de l’Audit recommande au ministère de revoir ce plan pour identifier tous les facteurs qui ont empêché sa mise en pratique.
Heritage City : Rs 47,2 millions dépensées à ce jour
C’est le 18 décembre 2015 que le gouvernement avait décidé de mettre en place la Heritage City Company. Jusqu’ici, Rs 47,2 millions ont été dépensées pour ce projet mort-né.
- Le 15 mars 2016, le ministère des Services Financiers avait déboursé Rs 55 millions pour la compagnie.
- Sur les Rs 55 millions, Rs 47,2 millions ont été utilisées, laissant un solde positif de Rs 7,8 millions en août 2016.
- Le 5 août 2016, le gouvernement a accepté de garder le projet en attente et en octobre 2016, le projet a été abandonné. Vers la mi-décembre 2016, aucune décision n’a été prise quant à l’avenir de la compagnie
- Le 2 mars 2016, le gouvernement a approuvé la recommandation du High Powered Committee afin d’obtenir les services d’un consultant de Dubaï pour la mise en place d’un plan directeur sur la conception technique des travaux d’infrastructure et pour le ‘Government offices schematic designs’. Ce plan nécessiterait une somme dont le montant ne dépasse pas USD 4,34 millions.
- Un accord a été signé par le président de la Société avec le consultant. Il porte sur le plan directeur détaillé pour le ‘Engineering design’ et les ‘Government offices schematic designs’ pour des montants de USD 1,84 million et de USD 2,5 millions, respectivement
- Environ Rs 40 millions avaient déjà été versées au consultant à la fin d’août 2016.
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