Alors que l’émission de permis pour une, voire plusieurs télés privées se fait attendre depuis longtemps, l’Independent Broadcasting Authority (IBA) a lancé, le jeudi 15 février, un appel à candidatures pour opérer des radios privées généralistes. Si la note parue dans la presse ne fait pas mention du nombre de licences que compte octroyer l’autorité régulatrice de l’audiovisuel, il nous revient que l’intention est d’en délivrer trois.
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Au niveau de l’IBA, on fait ressortir qu’aucun délai n’a été fixé pour l’octroi de ces autorisations. « L’objectif est de les donner dès que possible. Nous pourrions le faire cette année. C’est une possibilité », confie-t-on au conseil d’administration de cette instance. Ceux intéressés par cet appel à candidatures doivent se manifester au plus tard le 16 mars. Dans son annonce, l’IBA précise qu’elle se « réserve le droit de ne pas émettre de permis de diffusion de radio FM commerciale privée ».
En attendant la mise en route de nouvelles radios, il faut résoudre un souci d’ordre technique. Une coordination régionale au niveau des fréquences doit se faire. Un accord en ce sens a été signé avec l’Agence nationale des fréquences (ANFR) l’an dernier à la Réunion. « Nous avons un souci d’interférence avec l’île-sœur et cela pourrait empêcher une nouvelle radio d’opérer comme il se doit. Il est donc essentiel de coordonner nos fréquences avec celles des pays voisins », explique-t-on à l’IBA. Les ingénieurs de l’organisme et ceux de la firme Multi Carrier Mauritius Ltd travaillent en ce sens avec l’ANFR.
Disponibilité des fréquences
Un des soucis majeurs est le manque de disponibilité de fréquences, car une grande partie est occupée par la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Au niveau des radios, la MBC opère Kool FM, Music FM, Best FM, Radio Maurice, Taal FM, Radio Mauritius et Rodrigues FM. Pour ce qui est de la télévision numérique, elle possède MBC 1, MBC 2, MBC 3, MBC Digital 4, Ciné 12, Bhojpuri Channel, Kreol Channel et Sports 11.
Pour ce qui est des licences pour la ou les télés privées, il faut encore attendre. « Il n’y a rien à ce niveau pour le moment », indique-t-on à l’IBA. Il faudra d’abord passer par la fusion entre l’IBA et l’Information and Communication Technologies Authority. Le 30 janvier dernier, le ministère de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation a émis un appel à candidatures invitant les sociétés intéressées à offrir leurs services de conseil afin de porter la fusion entre ces deux entités parapubliques. Elles doivent soumettre leurs candidatures au plus tard le 5 mars. Il faudra également revoir certains aspects légaux, notamment au niveau de la structure des licences.
L’introduction de la télé privée est une promesse électorale faite par le gouvernement aux élections générales de décembre 2014. Le 18 avril dernier, à une question parlementaire du député mauve Aadil Ameer Meea, Pravind Jugnauth avait répondu que des dispositions existent déjà dans l’IBA Act, mais qu’un des facteurs empêchant la concrétisation de la télévision privée est la restriction à 20 % du capital le niveau d’actionnariat étranger dans une compagnie qui sollicite une telle licence. Le Premier ministre avait affirmé que cette clause pourrait être modifiée.
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