Audiovisuel et nouvelles technologies : des consultants indiens pour se pencher sur la fusion IBA-ICTA

la poste La convergence concerne aussi la Postal Authority.

Une équipe de consultants indiens travaille en ce moment sur les implications de la fusion entre l’Independent Broadcasting Authority (IBA) et l’Information & Communication Technologies Authority (ICTA).

L’équipe est arrivée lundi à Maurice et travaillera en étroite collaboration avec les autorités mauriciennes pour cette fusion entre le régulateur de l’audiovisuel et celui des nouvelles technologies.

Parmi les membres de cette petite équipe figure Nawarain Parameswaran. Ce dernier est une vieille connaissance de l’ICTA, car il était son premier directeur exécutif. Il avait assumé ce poste pendant trois ans entre 2001 et 2004. Il avait été remplacé à la fin de son contrat par Krishna Oolun qui a ensuite assumé la responsabilité de directeur exécutif pendant plus de dix ans.

La fusion entre l’IBA et l’ICTA est à l’agenda depuis 2015, mais n’a guère fait de progrès. Le 30 janvier 2018, le ministère avait émis un appel à candidatures invitant les compagnies intéressées à offrir leurs services-conseils afin de réaliser la fusion entre ces deux entités paraétatiques. Avant ce présent exercice, le précédent n’avait pas été concluant. Une seule compagnie avait fait une proposition et l’exercice avait donc été annulé

Réunir les compétences des deux institutions passera par la présentation d’une nouvelle loi cadre permettant à la nouvelle entité de fonctionner. Puis, en interne, que ce soit à l’IBA comme à l’ICTA l’exercice n’est pas vu d’un bon œil. Divers lobbies sont donc à l’œuvre pour tenter de faire capoter ou retarder cette fusion. Il faut aussi faire ressortir que cette fusion concerne également la Postal Authority, dont des employés et le conseil d’administration font partie de l’ICTA. Certains de ceux concernés perçoivent ainsi une double rémunération.

Un des arguments mis en avant est l’expérience acquise pour le lancement de Landscope (Mauritius) Ltd. Cet organisme lancé en décembre 2016 après la fusion de la State Property Development Company Ltd, la Business Parks of Mauritius Limited, la State Land Development Company Ltd, la Tourist Villages Company Ltd, et Les Pailles International Conference Centre Ltd, ne tourne pas encore à plein régime.

Mais, aux yeux du gouvernement, convergence des technologies oblige, il n’y a plus lieu d’avoir deux autorités régulatrices. L’IBA et l’ICTA s’occupent en effet de deux secteurs différents, devenant de plus en plus similaires. Alors que l’IBA régule tout ce qui est relatif à l’audiovisuel, l’ICTA est en charge des secteurs de la téléphonie et de l’Internet essentiellement.

Pour leur création, l’IBA en l’an 2000 et l’ ICTA en 2001, étaient considérées comme deux secteurs distincts, mais aujourd’hui, elles poursuivent presque les mêmes objectifs.

L’ICTA toujours sans directeur exécutif

Alors que l’ICTA a formellement démenti la démission de son nouveau directeur exécutif, Ramesh Kumar Siddharta, ce dernier n’est toujours pas de retour de l’Inde et n’aurait pas l’intention d’envisager cette initiative.

Dans un communiqué émis le 23 mars, l’autorité régulatrice devait soutenir que son nouveau directeur exécutif n’avait pas démissionné de son poste. Il a ajouté que ce dernier était reparti en Inde trois jours après son arrivée car il « a dû rentrer d’urgence pour des raisons strictement personnelles ayant trait à l’état de santé de ses proches ».

Trois semaines après ce départ précipité, Ramesh Kumar Siddharta n’a toujours pas repris son poste. Il aurait une nouvelle fois confirmé qu’il n’a pas l’intention de retourner à Maurice. Selon plusieurs sources, Ramesh Kumar Siddharta était mécontent de l’accueil qui lui avait été réservé et avait soumis sa démission. Il était sorti second lors d’un appel à candidatures lancé par l’ICTA mi-2017. Celui qui s’était classé à la première place avait finalement refusé la proposition de l’ICTA. Employé comme directeur (security) par le ministère des Télécommunications de l’Inde, Sidartha avait été « placé », comme l’indique un « office memorandum » de l’instance indienne datant du 26 février dernier à la tête de l’ICTA pour une durée de deux ans sur une base contractuelle.

 

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