«Aucune connexion entre la publication du rapport et les propos de Collendavelloo»

La publication du rapport de la commission d’enquête sur l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, intervient une semaine après les propos du leader du Muvman Liberater (ML), Ivan Collendavelloo, sur l’affaire St-Louis. Dans sa déclaration, lors d’une réunion du ML à Rivière-des-Anguilles, il a fait comprendre qu’il « n’y aura pas de suite dans l’affaire St-Louis ». Y aurait-il un lien entre ces deux faits ?

L’observateur politique Jocelyn Chan Low fait ressortir que l’enquête de l’ICAC dans l’affaire St-Louis n’a pas encore été bouclée. Mais il est toutefois important, dit-il, de connaître la réaction de l’organisme à la suite des propos d’Ivan Collendavelloo. « L’affaire St-Louis n’a pas encore été classée. La commission anticorruption se focalise sur l’interrogatoire d’autres protagonistes », dit-il. 

Au sein du ML, on avance qu’Ivan Collendavelloo « a parlé pour lui lorsqu’il a déclaré qu’il n’y aura pas de suite dans l’affaire St-Louis ». « La publication du rapport sur l’ancienne présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim n’a aucun lien avec les propos du leader du ML sur l’affaire St-Louis. Ivan Collendavelloo ne fait l’objet d’aucune enquête au niveau de l’ICAC. L’enquête est sur St-Louis et non sur Ivan Collendavelloo », souligne-t-on au niveau de l’état-major du ML.

Cette affaire gravite autour de l’acquisition de turbines par le CEB, pour un montant de Rs 4,3 milliards, destinées à la centrale électrique de St-Louis. Il y a eu des allégations de pots-de-vin révélées par la Banque africaine de développement (BAD). Ce scandale allégué avait embarrassé plusieurs hauts officiels dont l’ex-Premier ministre adjoint et ministre des Services publics, Ivan Collendavelloo. Ce dernier a été révoqué de son poste le jeudi 25 juin 2020.