La nomination avortée de Shamila Sonah-Ori à l’Electoral Supervisory Commission et à l’Electoral Boundaries Commission a été l’un des principaux thèmes abordés durant la rencontre des membres du gouvernement avec la presse le samedi 2 juin.
Pour Joe Lesjongard, Shamila Sonah-Ori est une professionnelle. Samedi, lors de la rencontre des membres du gouvernement avec la presse, il a salué le courage de la principale concernée de renoncer à cette nomination. Le député orange s’est beaucoup appesanti sur la campagne qu’aurait, selon lui, menée le leader de l’opposition contre Shamila Sonah-Ori.
« Comme n’importe quel Mauricien, elle a une couleur politique, ce qui n’est pas un crime », a souligné le député orange. Il a expliqué que la principale concernée s’est sentie blessée par les lobbys menés contre sa personne, surtout lorsque Xavier-Luc l’a qualifiée « d’activiste notoire ».
Joe Lesjongard a martelé que le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) était mal placé pour parler de nominations de personnes proches du gouvernement et de craindre qu’il n’y ait pas de « free and fair elections » si Shamila Sonah-Ori avait accepté sa nomination pour servir au sein de l’Electoral Supervisory Commission et de l’Electoral Boundaries Commission.
Selon lui, le parti bleu en aurait fait autant à l’époque où il était au gouvernement, en nommant des membres de la famille Duval, ainsi que des personnes très proches du parti. « Le PMSD est le seul family party qu’il y ait dans le pays », a-t-il affirmé. Joe Lesjongard a rappelé l’affaire Eric Stauffer aux élections partielles au no 20 (Beau-Bassin/Petite-Rivière) en septembre 1999. « Xavier-Luc Duval se dernie dimoun pou vinn koz free and fair elections. Eric Stauffer ti fer enn seri alegasion », a déclaré le député orange.
Joe Lesjongard s’en est également pris au Parti Travailliste, qu’il accuse de n’avoir eu de cesse, du temps où il était au pouvoir, de renvoyer les élections jusqu’en 1976. Il s’est aussi étonné du soutien qu’accorde le Mouvement militant mauricien à Xavier-Luc Duval, alors qu’ils n’ont aucune affinité.
Le député Zouberr Joomaye a, quant à lui, déploré le désistement de Shamila Sonah-Ori. Selon lui, certains ont trop tendance à diaboliser ceux qui sont proches du gouvernement en omettant leurs compétences. « C’est le pays qui en sort perdant », a-t-il fait remarquer.
Le Chief Whip Bobby Hurreeram a, pour sa part, fait ressortir qu’il était normal d’ajourner le Parlement jusqu’à la présentation du Budget prévue le 14 juin 2018. Ce temps est, selon lui, nécessaire pour compléter l’exercice de consultation et accorder un peu de répit aux ministres avant les débats post-budgétaires.
Des précisions sur les Rs 15 millions allouées à Raj Dayal
« Les Rs 15 millions que Raj Dayal a reçues représentent ses salaires et autres allocations pour la période de 1999 à 2009, quand il a été suspendu de ses fonctions par le gouvernement Ramgoolam. » C’est ce qu’a fait ressortir l’Attorney General Maneesh Gobin samedi, lors du point de presse. Il a précisé que la décision d’accorder cette somme ne vient ni du gouvernement, ni du bureau de l’Attorney General, mais de celui de l’Accountant General, qui a travaillé sur le dossier depuis que toutes les accusations de conspiration et d’usage de faux pesant contre l’ancien commissaire de police ont été rejetées. « Cette somme ne représente pas les dommages que l’État lui a versés, mais elle représente ses indemnités en tant que fonctionnaire qui a été démis de ses fonctions », a indiqué l’Attorney General.
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