Une demande a été formulée auprès de l’état-major de la police pour sanctionner les agents qui prennent leur service sous l’emprise de drogues ou autres substances altérant leur vigilance.
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Des policiers sous l’influence de drogues avant le service : ce qui compromet leur rôle de protection de la population et de l’application des lois. Selon des sources, certains officiers vont jusqu’à transporter des substances illicites au travail, se procurent de papier à rouler et consomment cette drogue dans des endroits isolés. L’image de la police a été secouée à la suite de la publication démontrant des policiers en uniforme dans un état second. Face à cette situation, la Police Officers Solidarity Union (POSU) a demandé, lors d’une réunion tenue mercredi, la mise en place de tests de dépistage de drogue sur les policiers suspectés de consommation.
Selon des informations obtenues par la POSU, une cinquantaine de policiers seraient des consommateurs de drogue. Quelques-uns seraient même sous traitement de méthadone. Dans ce contexte, la POSU propose une mesure visant à décourager les policiers ayant une dépendance aux substances illicites de prendre leur service dans un état second. « Lapolis bizin aret vine travay soule », souligne-t-on à la POSU. Le bureau du Commissaire de police a été informé de cette proposition. La POSU précise que « l’application de la mesure est à l’étude et se fera en temps et en heure ».
Cette proposition vise à « garantir la sécurité des citoyens en évitant que des policiers ne soient en service sous l’emprise de drogues ». La POSU souligne également la nécessité d’aider les policiers souffrant de dépendances à obtenir une prise en charge médicale appropriée pour leur permettre de se soigner et de continuer à exercer leur métier dans des conditions optimales.
Le Deputy Commissioner of Police (DCP) Krishna Jhugroo était présent lors de cette réunion. Selon des sources policières, chaque poste de police dispose de 10 ‘drug kits’, commandés par le gouvernement en 2020 pour le projet de tests de dépistage de drogues pour les automobilistes. La proposition consiste à utiliser ces appareils pour tester les policiers suspectés de consommation de drogues. Toute opposition à ces tests est refusée et les officiers testés positifs seront sanctionnés par le responsable de la division et la Disciplined Forces Services Commission (DFSC). Cependant, certains policiers dénoncent une atteinte aux droits de l’homme.
Controverse
Polémique autour des tests de dépistage de drogues pour les policiers. Certains policiers, qui ont préféré garder l’anonymat, dénoncent une possible violation de leurs droits. « La section 123, et les sous-sections (d), (e) et (f) de la Road Traffic Act, précisent clairement que seuls les conducteurs doivent être soumis aux tests de dépistage de drogues, et non les policiers en service », affirment-ils. Rien dans leurs conditions de recrutement ne mentionne des tests pendant leur service, disent-ils. Selon eux, l’application de cette mesure nécessite des amendements aux règlements de la Disciplined Forces Services Commission.
Suspicions solides
Dans une déclaration téléphonique jeudi après-midi, le DCP Jhugroo a fait comprendre que la détection de drogue dans l’organisme des policiers est déjà « un exercice en cours ». « Nous nous basons toutefois sur des suspicions solides afin d’effectuer ces tests. Au cas contraire, cela constituerait une forme de harcèlement », précise l’intervenant.
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