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Au rythme de la Coupe du monde 2018

Christome L’ambiance bat son plein chaque soir chez les Christome devant les matchs de la Coupe du monde.
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Depuis ces deux dernières semaines, certaines familles vivent au rythme de la Coupe du monde 2018. D’autres font des compromis. Entre partages, émotions et moments privilégiés, incursion dans quelques familles mauriciennes pour en savoir plus.

La frénésie de la Coupe du monde s’empare de nombreuses familles mauriciennes à l’instar des Lebon. Cet événement sportif soulève l’enthousiasme chez les petits comme chez les grands qui se réunissent autour des matchs de foot chaque jour.

« Depuis le début de la Coupe du monde, c’est une vraie excitation qui gagne toute la maison », confie Gaëlle Lebon. Son père soutient l’équipe de France, sa mère celle du Brésil et elle-même l’Allemagne. Les petites suivent le pas.

Depuis le début de la Coupe du monde, c’est une vraie excitation qui gagne toute la maison»Gaëlle Lebon

« Nous regardons certains matches ensemble surtout quand les équipes que nous soutenons jouent. C’est la tension, le stress et les cris chaque soir, car nous sommes de très mauvais perdants », raconte-t-elle.

Sa fille Abby-Gail du haut de ses 4 ans change d’équipe chaque jour et suit la tendance dépendant des scores. « Chaque matin c’est la galère pour la réveiller pour l’école, car elle veut suivre les matches qui commencent à 22 heures. Elle chante et danse pendant les matchs en criant “Allez l’Allemagne” ou “Allez la France” », indique-t-elle. Tous les jours elle a hâte de rentrer chez elle après le boulot pour vivre ce traditionnel « get together » devant les matchs.

Je suis un ardent fan de l’équipe Allemagne depuis que je suis adolescent. Il est donc difficile que mon épouse et mes filles encouragent une autre équipe»Kervin Magdelaine

La Coupe du monde tient les Magdelaine en haleine ! Kervin, son épouse, Mélissa, et ses deux filles encourageaient l’Allemagne. La tenante du titre n’a toutefois pas pu se hisser en 8es de finale. La famille est triste, mais cela ne l’empêche pas de vivre l’engouement du Mondial 2018 à fond.

« Je suis un ardent fan de l’équipe Allemagne depuis que je suis adolescent. Il est donc difficile que mon épouse et mes filles encouragent une autre équipe. Mais ce n’est pas de la dictature », dit Kervin Magdelaine sur un ton humoristique.

Chaque matin c’est la galère pour la réveiller pour l’école, car elle veut suivre les matches qui commencent à 22 heures. Elle chante et danse pendant les matchs en criant “Allez l’Allemagne” ou “Allez la France”» Gaëlle Lebon

Gaëlle Lebon
Gaëlle Lebon attend avec impatience chaque soir pour le « get together » foot.

Cet habitant de Pointe-aux-Sables indique qu’il est important pour lui de consacrer du temps à sa famille. Pour le faire, il a tenu à la rassembler autour de la Coupe du monde. Il a partagé cet engouement avec ses filles, Dyone (14 ans) et Victoria (5 ans).

« Il s’agit d’un événement spécial. J’ai acheté un album de stickers pour l’aînée. Cela lui plaît de les collectionner. Désormais, elle me demande les horaires de grands matchs. Avec la petite, je joue au ballon dans le vestibule. En 2014, elle était bébé et c’était compliqué de suivre le Mondial. Cette année, elle s’amuse à crier “Allez l’Allemagne” », relate-t-il. Le père de famille a même commandé des t-shirts personnalisés.

La Coupe du monde pousse les Magdelaine à revoir certaines de leurs habitudes. « En temps normal, on dîne à table. Pour cet événement exceptionnel, nous apprécions notre repas devant la télé », confie-t-il.

Ambiance festive

De temps à autre, ils se rendent également chez Alan, le frère de Kervin, en week-end ou les vendredis. « Alan a trois enfants et il encourage The Three Lions. Ainsi, il y a une ambiance festive, quand nous sommes tous chez lui. Nous ne ratons jamais une occasion de lancer des piques. Nous misons aussi sur le concept de Bring and Share », dit-il. Kervin explique qu’à un moment donné les petits décrochent et jouent entre eux. Son frère et lui continuent à regarder le match.

Le football réunit la famille et l’avantage cette année c’est de pouvoir regarder les matchs en direct»Isabelle Christome

« En semaine, nous ne regardons que le premier match à la maison. Il nous faut aussi penser aux études. Dyone est actuellement en examens. De ce fait, elle doit réviser plus tôt pour pouvoir assister à la première rencontre du jour en famille », dit Kervin.

Chez les Raynal également le football est un élément fédérateur. Renaud Raynal et son épouse, Devika, partagent un seul téléviseur. Si l’un est adepte du football, l’autre préfère les feuilletons en hindoustani. Toutefois, Devika et sa fille de 25 ans font une exception pour les grands événements footballistiques comme la Coupe du monde.

« Je suis à la retraite. Je me permets de regarder le premier match à partir de 16 heures. Je prépare le dîner au préalable. Nous allons manger en famille, dès que mon épouse rentre à la maison. Ensuite, si une équipe populaire telle que le Brésil ou l’Angleterre joue, nous nous installons devant la télévision », raconte Renaud.

Sinon, Devika va regarder ses séries jusqu’à 22 heures pendant que Renaud joue au « Candy Crush » sur son téléphone. Ensuite, elle cède sa place à son époux pour le dernier match du jour. « La Coupe du monde a le pouvoir de réunir la famille. Mon épouse et ma fille font une concession pendant le mois de cet important événement planétaire », dit-il.

Sans intérêt

Si la Coupe du monde unit certaines familles, elle ne suscite pas le même intérêt chez d’autres. Chez les Edoo, la Coupe du monde passe inaperçue spécialement chez les femmes de la maison.

Je n’ai pas la patience de regarder ne serait-ce qu’une mi-temps. Lorsque je vois un match à la télé, je préfère zapper»Saffiyah Edoo

« N’étant pas fan de foot, je ne m’intéresse pas à la Coupe du monde. Bien que cet événement soit unificateur et qu’il génère des conversations, des partages et des échanges dans le réel comme dans le virtuel, cela devient un peu lassant pour ceux qui ne sont pas fans de foot surtout lorsqu’il s’agit des publicités », confie Saffiyah Edoo.

Magdelaine
Les Magdelaine portent chacun un t-shirt personnalisé en l’honneur de leur équipe préférée.

Pour elle, en ce moment tout est ramené la Coupe du monde. « Je n’ai pas la patience de regarder ne serait-ce qu’une mi-temps. Lorsque je vois un match à la télé, je préfère zapper. Malgré moi toutefois je suis au courant des scores à travers le fil d’actualité des réseaux sociaux », confie-t-elle amusée.

Ses deux fils, contrairement à elle, suivent la Coupe du monde et collectionnent les stickers Panini. « Moi personnellement je n’ai pas la patience de le faire avec eux. Toutefois ils ne regardent pas les matchs de football à cause de l’heure tardive à laquelle ces matchs se jouent. Ma fille Sabah ne s’intéresse pas au foot », fait-elle observer.

Des équipes différentes

Les Christome se réunissent devant les matches de la Coupe du monde. Et l’ambiance est d’autant plus grande, car les membres de la famille soutiennent des équipes différentes.

« Mon fil aîné Matthieu, 12 ans, et mon mari sont fans de la France, Alexandre le benjamin, 8 ans, aime le Portugal, étant un grand fan du Real Madrid et de Ronaldo », confie Isabelle Christome.

Cette dernière qui a toujours soutenu le Brésil se dit déçue de la performance de son équipe lors de la dernière Coupe du monde.

« Du coup, j’appuie Alexandre qui est le seul fan du Portugal de la famille, mais par contre ma fille Chloé aime le Brésil », raconte-t-elle. L’ambiance est à son comble chez ces habitants de Saint-Pierre, depuis le depuis de la Coupe du monde. Ils collectionnent les stickers et c’est l’excitation devant chaque match. « Le football réunit la famille et l’avantage cette année c’est de pouvoir regarder les matchs en direct », indique-t-elle.

 

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