Depuis la pandémie de Covid-19, le National Women Entrepreneur Council (NWEC) connaît une hausse constante du nombre de femmes qui souhaitent travailler à leur compte. Quel est le rôle de cette instance dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin ? Tour d’horizon.
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C’est le nombre de nouvelles femmes entrepreneures qui se sont inscrites au NWEC depuis mars 2020 à ce jour. Parmi, on retrouve celles qui ont perdu leur emploi en raison de la pandémie et d’autres dont les emplois sont menacés. Selon Balram Tooree, Acting Secretary du NWEC, en s’inscrivant officiellement, ces femmes bénéficient de nombreux avantages afin de développer leur business. « Business Counselling, Skills Development Programmes, ICT Digital Marketing Programme, campagne de sensibilisation, assistance de marketing, Business Hub, Business to Business Meeting, ce sont quelques facilités que nous offrons », dit-il
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C’est le nombre de femmes entrepreneures actives qui se sont inscrites au NWEC. En octobre 2018, l’instance a adopté une nouvelle stratégie selon laquelle une ‘Membership Card’ est délivrée à toutes les femmes entrepreneures inscrites et actives.
Les quatre secteurs d’activités où opèrent ces femmes entrepreneures
- Secteur agroalimentaire (plantation, miel bio, transformations agroalimentaires, confection de produits alimentaires, spécialités rodriguaises, plantes en pot).
- Artisanat (confection de dreams catchers, souvenirs en cuivre, produits en verre, bijoux fantaisie, bougies, vannerie, pyrogravure, peinture sur verre et sur tissu, composition florale, cartes faites à la main, artisanat du bois, sacs écologiques, broderie, peintures, etc.).
- Textile (vêtements, draps, sets de table, serviettes, nappes, robes à smocks, articles de cuisine, coussins, rideaux, etc.)
- Prestations de service (Écoles maternelles, coiffure, esthétique, agence de voyages, consultants en informatique, école de formation, blanchisserie, nettoyage, restauration, commerce)
Témoignages
Audrey Ramsamy-Berry, de Mahébourg : « En cette période de crise sanitaire, je privilégie la vente en ligne »
Après avoir travaillé dans le tourisme, l’éducation et l’administration, Audrey Ramsamy-Berry décide de poursuivre sa passion pour la créativité. De ce fait, fin septembre 2020, elle crée son entreprise, My Gift Box (Arts & Creations).
Peinture sur verre, bijoux fantaisie, vêtements en crochet, sacs écologiques, décorations de maison… Autant sont quelques produits qu’elle confectionne et expose sur sa page Facebook My Gift Box. « Tous les produits sont faits main. Mon petit business est un One Stop Shop où vous pouvez trouver une panoplie d’idées cadeaux pour toutes les occasions », soutient-elle. En cette période de crise sanitaire, elle met le cap sur la vente en ligne. « Je suis actuellement une formation du NWEC sur le ‘Social Media Marketing’. Cela me permet de rendre ma page plus attractive et de gérer les commandes en ligne », soutient-elle. Le projet qu’elle tient maintenant à cœur est l’agrandissement de son entreprise. « Après que la situation sanitaire s’améliore, j’envisage d’ouvrir un magasin physique », fait-elle ressortir.
Shérina Léon, de Grand Baie : « J’envisage de vendre mes savons artisanaux dans les hôtels »
Cela fait à peine trois mois que Sherina Léon a commencé une nouvelle activité et elle se dit déjà satisfaite de la vente. En effet, sa petite entreprise ‘Léon l’artisan savonnier’ est spécialisée dans la production de savons artisanaux. « Je fais des savons à base d’huile végétale. Du coup, mes produits sont 100 % vegan », assure-t-elle.
Ancienne directrice d’un magasin touristique, Sherina Léon a dû prendre une pause dans le monde du travail pour s’occuper de ses enfants. « Mais avec la crise économique, il fallait trouver d’autres sources de revenu. J’ai choisi la fabrication de savons car j’avais déjà une connaissance de cette activité et la faisais chez moi comme passetemps », dit cette habitante de Grand Baie. C’est ainsi qu’elle a décidé de s’inscrire au NWEC afin de bénéficier des avantages. « J’ai eu des facilités en termes de formation et d’accompagnement. Mais ce qui est plus important c’est d’avoir une visibilité », affirme-t-elle. La semaine dernière, elle a participé à une foire organisée par le NWEC. « Cela m’a permis de faire une vente importante et d’avoir de nouveaux clients pour des commandes », se réjouit-elle. Avec la reprise des activités hôtelières, elle souhaite désormais placer ses produits dans les hôtels. « C’est un projet qui est en cours », soutient cette mère de deux enfants.
Amboo Permal, Cap Malheureux : « Grâce à l’internet, j’ai des clients à travers l’île »
A 66 ans, Amboo Permal maîtrise la vente en ligne sur Facebook, grâce à des formations suivies avec le NWEC. Son entreprise Cactus E Succulents Du Nord est connue pour ses plantes et les produits décoratifs de jardin.
« Depuis plus de 12 ans je suis engagée dans la production de cactus et de succulents. Avec beaucoup d’amour, je fais grandir ces plantes en adultes pour les vendre », explique-t-elle. Auparavant, elle vendait ses produits aux gens qu’elle connaissait et des habitants du nord. « Mais un beau jour, le NWEC m’a approchée et m’a demandé si je souhaitais m’épanouir dans cette activité », raconte-t-elle. En s’inscrivant auprès de cet organisme, elle a appris comment mieux gérer son business et comment faire du marketing sur les réseaux sociaux. « C’est ainsi que j’ai commencé à me faire connaître et avoir des clients de tous les coins de l’ile », se réjouit-elle. Aujourd’hui, elle offre aussi le service de livraison à domicile. « Les commandes ne cessent d’augmenter. Les plantes sont désormais de plus en plus prisées pour offrir comme cadeau », dit-elle. Afin de diversifier ses activités, elle propose aussi des pots décoratifs fait-main et d’autres produits de jardin.
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