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Au moins 86 Palestiniens tués - Israël ordonne des évacuations dans le nord de Gaza alors que Trump appelle à un cessez-le-feu

De la fumée s’élève après une frappe israélienne sur Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 28 juin 2025, en plein conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (Photo : Bashar TALEB / AFP)

Israël a demandé aux Palestiniens d’évacuer certaines zones du nord de Gaza avant d’intensifier ses opérations militaires. Cette décision intervient alors que le président américain Donald Trump pousse pour un accord de cessez-le-feu, rapporte la BBC sur son site Web, dimanche 29 juin.

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Les habitants de plusieurs quartiers de Gaza-Ville et de Jabalia ont reçu l’ordre de se déplacer vers le sud, plus précisément vers la zone côtière d’al-Mawasi, alors que les opérations militaires israéliennes « s’intensifient et s’étendent vers l’ouest ».

Selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas, au moins 86 personnes ont été tuées dans les 24 heures précédant la mi-journée de dimanche. Parmi les victimes, trois enfants ont perdu la vie dans une frappe à al-Mawasi, pourtant désignée comme une « zone sûre » par Israël, selon leurs parents.

Trump a renouvelé ses appels à « conclure un accord à Gaza » et à « ramener les otages ». Samedi, il avait déclaré sur son réseau Truth Social que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était en train de négocier avec le Hamas « en ce moment même ».

Pendant ce temps, le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que les opérations militaires en cours dans le nord de Gaza visaient à « éliminer les terroristes et leurs infrastructures ».

Des habitants et des secouristes ont rapporté à l’agence Reuters que les bombardements ont redoublé d’intensité dans la nuit de samedi à dimanche, détruisant plusieurs habitations. L’agence de défense civile de Gaza, également contrôlée par le Hamas, a affirmé que 23 personnes ont été tuées dimanche. Parmi, cinq membres de la famille Maarouf, dont trois enfants, ont trouvé la mort dans une frappe sur une tente de déplacés à al-Mawasi, près de Khan Younis.

« Ils nous ont bombardés pendant que nous dormions à même le sol », a déclaré leur mère Iman Abu Maarouf. « Nous n’avons rien fait de mal. Mes enfants sont morts et les autres sont en soins intensifs. »

Le père, Zeyad Abu Maarouf, a précisé que la famille était arrivée dans cette zone dite « sûre » il y a un mois, à la demande d’Israël.

L’armée israélienne a indiqué à la BBC qu’elle ne pouvait pas commenter ce cas précis sans plus d’informations, mais qu’elle suivait le droit international et prenait toutes les précautions possibles pour éviter des pertes civiles.

Dimanche, un soldat israélien de 20 ans, le sergent Yisrael Natan Rosenfeld, a été tué dans le nord de Gaza.

Ces nouvelles offensives surviennent alors que des médiateurs relancent des discussions pour mettre fin au conflit et obtenir la libération des otages encore détenus par le Hamas.

Un haut responsable du Hamas a indiqué jeudi à la BBC que les négociations restaient bloquées malgré les efforts accrus des médiateurs. Le Qatar espère que la pression américaine pourrait aboutir à un accord, notamment après la récente trêve entre Israël et l’Iran qui a mis fin à un conflit de 12 jours.

Dimanche, Netanyahu a déclaré aux membres du service de renseignement intérieur israélien, le Shin Bet, que la « victoire » sur l’Iran ouvrait de nombreuses possibilités, notamment pour « sauver les otages ». Il a ajouté que la défaite du Hamas à Gaza restait un objectif prioritaire.

Trump a aussi déclaré qu’un cessez-le-feu pourrait être trouvé dans la semaine à venir.

Un précédent accord avait été mis en place en janvier, mais il s’était effondré après deux mois, quand Israël a repris ses frappes pour faire pression sur le Hamas.

En mars, Israël a imposé un blocus total de l’aide humanitaire à Gaza, avant de l’alléger partiellement 11 semaines plus tard, face aux pressions internationales.

Ce relâchement a mené à la création de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), un groupe de distribution d’aide soutenu par les États-Unis et Israël. Mais plusieurs agences de l’ONU ont critiqué cette initiative, signalant de nombreux morts et blessés lors des distributions d’aide.

Juliette Touma, porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a décrit ce système comme un « champ de mort ». Elle a souligné que seule l’ONU et les ONG humanitaires pouvaient organiser l’aide de manière sécurisée.

Le chef de la GHF, Johnnie Moore, a reconnu des décès près des sites d’aide, mais a nié que tous soient liés à la présence de la fondation.

L’accord de cessez-le-feu précédent, signé le 19 janvier, prévoyait trois phases. Mais seule la première a été appliquée. La deuxième phase, qui n’a jamais vu le jour, incluait une trêve permanente, la libération des otages restants contre des prisonniers palestiniens, et le retrait complet des forces israéliennes de Gaza.

Par ailleurs, Trump a réclamé l’abandon des poursuites pour corruption contre Netanyahu, qualifiant ces accusations de « chasse aux sorcières politique » freinant les négociations.

Dimanche, un tribunal israélien a accepté de reporter d’une semaine le témoignage prévu du Premier ministre, pour des raisons diplomatiques et de sécurité.

Netanyahu est inculpé depuis 2019 pour corruption, fraude et abus de confiance, des accusations qu’il nie fermement.

Enfin, Israël a lancé sa campagne militaire à Gaza en réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, au cours de laquelle environ 1 200 personnes ont été tuées et 251 otages capturés. Depuis, 56 500 personnes auraient été tuées à Gaza, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas.

Source : BBC

 

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