Au lieu du diesel, il a utilisé de l’essence : un cracheur de feu brûlé au visage

Benito C, 33 ans, ne se reconnaît plus. Ce cracheur de feu ne pensait pas vivre une telle expérience. Alors qu’il s’adonnait à sa passion et son métier dimanche, lors d’un spectacle de mariage dans un hôtel à Belle-Mare, il s’est brûlé au visage. Il s’est retrouvé à la Burns Unit de l’hôpital de Candos.

«Cela fait dix ans que je pratique cette passion. Notre équipe donne des représentations dans divers hôtels », explique Benito, allongé sur son lit d’hôpital. Dix ans au cours desquels, il n’a jamais connu d’accident. Dimanche, il ne se doutait guère de la tournure que prendrait son spectacle à Belle-Mare.
« Je suis arrivé à l’hôtel vers 17 h 40 alors que le spectacle allait débuter à 18 heures. C’est mon employeur qui est allé faire le plein pour le diesel » nous dit-il.

«  Mon visage s’est enflammé »

Alors que les invités s’en donnaient à cœur joie, ils ont été surpris. « Le spectacle se tenait en plein air, sur la plage. J’ai pris une gorgée dans la bouteille pour souffler et c’est tout le contraire qui s’est produit. La flamme s’est retournée contre moi. Mon visage s’est enflammé. Je croyais que c’était du diesel. Or, dans la bouteille, il y avait de l’essence », dit-il.

Le spectacle a été interrompu. « Monn  larg tou mo bann zafer en plas. Monn all par deryer. L’organisateur a appliqué de la pommade sur mon visage », poursuit Benito. Il a été conduit à l’hôpital de Flacq dans une ambulance, avant d’être transféré à Candos. « Je ne sais pas ce qui va se passer », lâche-t-il. La police de Belle-Mare, informée de l’incident, s’est rendue dans l’hôtel.

L’artiste est conscient de n’avoir pas pris de précaution avant le spectacle.

« J’aurais dû arriver plus tôt avant le spectacle pour vérifier le contenu de la bouteille », regrette-t-il. Et d’expliquer qu’il a fait de sa passion son métier.

« Il faut prendre compte du souffle du vent, ce que j’ai fait, mais je ne m’attendais pas à cela », confie Benito.  « Je dois encore être examiné pour savoir ce qui va arriver à la peau de mon visage », explique la victime qui se remet péniblement de cette mésaventure.