Très épris d’une femme de 26 ans, un homme de neuf ans son aîné décide que c’est avec elle qu’il souhaite unir sa vie. Six mois après, c’est le grand jour pour les tourtereaux. L’union est célébrée avec faste. Toutefois, ce beau conte de fées tournera au cauchemar. 24 heures chrono. Au lendemain des noces, la femme prend ses cliques et ses claques pour aller se jeter dans les bras de son amant.
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Il y a des histoires qu’on n’entend que très rarement. À l’instar de celle de Vikash*, 35 ans, amoureux fou de Priya*. Il lui fait la cour durant six mois avant de la demander en mariage. En fervent amoureux, l’homme met les petits plats dans les grands pour s’unir à la femme de sa vie. Le 25 août dernier, les deux se disent oui au bureau de l’état civil et se marient religieusement le week-end du 2 au 4 septembre.
Ce qui s’annonçait comme le début d’une nouvelle vie à deux s’est transformé en un véritable cauchemar pour le nouveau marié. Priya l’a plaqué pour un autre, le plongeant dans un profond désarroi. C’est le cœur lourd que Vikash s’est rendu au poste de police d’Eau-Coulée mardi pour porter plainte.
Chez les proches du jeune homme, le choc d’une telle trahison est encore palpable. Vikash habite avec sa mère dans les hautes Plaines-Wilhems. Ses deux frères, qui vivent à l’étranger, se faisaient une joie de voir leur benjamin fonder son foyer.
Sangeeta *, 66 ans, la mère de Vikash, ne cesse de pleurer. « Il y a un ami qui nous a informés qu’il connaissait des parents qui voulaient marier leur fille. Nous avons fixé une rencontre avec la famille. Avec mon fils, nous sommes allés les rencontrer », se souvient la sexagénaire. Priya habite dans un village du Nord.
Cette première rencontre a été une réussite. « C’est une famille bien. La fille était timide et s’exprimait très peu. Mon fils appréciait sa façon d’être. J’ai perdu mon époux il y a quelques années. Je voulais que mon fils trouve une bonne épouse pour s’occuper de lui », poursuit-elle.
Les deux familles ont accepté que les jeunes gens se fréquentent. Vikash avait trouvé en Priya tout ce qu’il attendait d’une femme. Les choses se sont rapidement enchaînées. Après plusieurs semaines, Vikash a décidé de sceller leur union. Cette nouvelle a ravi toute sa famille.
Instants inoubliables
Voulant faire les choses correctement, Vikash s’est d’abord marié civilement le 25 août. La date du mariage religieux avait été fixée au 2 septembre, les festivités devant durer jusqu’au 4 septembre. Les deux frères de Vikash ainsi que des membres de sa famille et de celle de Priya ont même fait le déplacement de l’étranger pour assister au mariage. Vikash, qui est fonctionnaire, a dû contracter un emprunt bancaire pour que ces instants soient inoubliables.
Il y avait pourtant une ombre à ce tableau idyllique, confie le jeune homme. « Priya était imprévisible. Je lui ai souvent demandé si elle était certaine de son choix, mais elle éludait toujours la question. Zame ou kapav kone ki li panse, me mo ti kontan li », souligne le marié.
« Nous avons rencontré Priya une fois à Maurice. Elle semblait distante avec mon frère », indique Ritesh*, un des frères de Vikash. Mais le jour des fiançailles, dit-il, il n’y avait rien d’anormal dans le comportement de sa future belle-sœur. « Les deux familles s’étaient réunies. Cela s’était bien passé », poursuit-il. Après cette étape, il ne restait que le mariage religieux pour sceller leur union.
À l’approche du grand jour, tous ont mis la main à la pâte. « Nous avions réservé la salle, le cameraman et le service-traiteur. Tout était fin prêt, même l’hôtel où ils devaient séjourner pour leur lune de miel », ajoute Ritesh.
Puis est arrivé le jour J. « Nous avons tout fait dans le respect des traditions », explique le frère de Vikash. Samedi et dimanche, les proches s’étaient réunis pour les rites religieux. Le chawtaree était programmé pour lundi dans la salle de réception. Alors que ses proches s’en donnaient à cœur joie, Vikash, Ritesh et Priya étaient encore à la maison à 20 h 30, ce soir-là.
« Ma belle-sœur nous a informés qu’elle attendait un ami. Ce dernier devait lui remettre un cadeau. Nous l’avons alors attendu. Nous avons accueilli cet ami. Nous lui avons offert à boire. Mon frère sentait déjà que quelque chose clochait. Il s’est retiré dans la cuisine et m’a dit qu’il craignait que son mariage ne prenne fin à l’instant même. Je refusais de le croire. Je lui ai remonté le moral. L’ami de ma belle-sœur est parti. De notre côté, avec ma belle-sœur, nous nous sommes rendus à la salle. Elle souriait », se souvient encore Ritesh. La fête a pris fin à 22 heures. « Certains proches voulaient poursuivre les festivités à la maison », ajoute ce dernier.
Nul ne se doutait de ce qui allait leur tomber sur la tête. Au lendemain même des noces, les choses se sont envenimées. Priya a décidé de briser la glace, laissant tout le monde pantois et dubitatif. « Elle a avoué à mon frère qu’elle ne voulait pas avoir de relations sexuelles avec lui. Elle a ajouté qu’elle aimait un autre homme depuis sept ans et qu’elle n’avait jamais aimé Vikash. Que c’était son amant qui était venu la veille lui apporter le cadeau », raconte Ritesh, révolté.
Coup de massue
Cette nouvelle a été comme un coup de massue pour toute la famille. Sans perdre de temps, la famille de la mariée a été convoquée. « Ne voulant pas entendre raison, Priya est repartie avec ses proches. Pourquoi a-t-elle attendu tout ce temps pour avouer la vérité ? Elle a non seulement brisé le cœur de mon frère, mais de toute une famille. Toutes ces dépenses ont été vaines », déplore le frère du marié d’un jour.
Sangeeta, la mère de Vikash, est anéantie : « Mo leker kase. Mo bien sagrin pou mo garson. Ce qu’elle a fait est impardonnable. » Vu qu’il avait déjà payé pour les réservations de l’hôtel, Vikash, qui espérait y roucouler avec sa moitié, s’y est finalement rendu accompagné de ses frères. « Je compte demander des dommages au civil à Priya pour ce qu’elle m’a fait », lâche Vikash, qui tente tant bien que mal à surmonter cette humiliante épreuve.
Du côté des proches de Priya, nul ne veut commenter cette sordide affaire. La nouvelle mariée nous ayant raccroché au nez une première fois, nous avons essayé de nouveau de l’avoir au bout du fil. Cette fois, c’est sa mère qui nous a répondu. Pour cette dernière, elle ne connaît pas les raisons du retour de sa fille à la maison. « Fami garson la inn telefone inn dir vinn repran li. Mo pa kone kifer », a-t-elle lâché avant de raccrocher.
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