Au grand dam des joggeurs: L’accès au Jardin botanique de Pamplemousses restreint

Ceux qui ont l’habitude de faire leur jogging le matin au Jardin botanique de Pamplemousses sont furieux. Depuis quatre semaines, ils y sont interdits d’accès. Le Sir Seewoosagur Ramgoolam Botanic Garden Trust indique avoir pris cette décision suivant des actes de vandalisme commis à l’intérieur du site. Le Jardin botanique de Pamplemousses, qui s’étend sur 37 hectares, est très fréquenté à la fois par les Mauriciens et les touristes. Mais il ferait l’objet de nombreux actes de vandalisme mettant en péril les espèces rares qui s’y trouvent. C’est ce qu’explique Premchand Tanacoor, responsable du site. En guise de mesure, le Sir Seewoosagur Ramgoolam Botanic Garden Trust a décidé de changer les horaires d’ouverture du jardin. Alors que nombre de personnes s’y rendaient dès 5 heures pour leur jogging matinal, le site est désormais ouvert à partir de 8 h 30. « Le jardin s’ouvre désormais à 8 h 30 et ferme à 17 h 30. Le Trust a dû appliquer cette mesure dans un souci de conservation. Le jardin comprend plusieurs variétés de plantes endémiques. Des plantes rares, sans compter le bassin des nénuphars qui demeure l’attraction principale et le château classé bâtiment historique. Ce jardin est géré par un Board. Plusieurs cas de vols de plantes et de poissons ont été rapportés. Un grand nombre de feuilles de nénuphars ont été détruites. C’est la raison pour laquelle le Board a pris la décision d’en restreindre l’accès », indique l’officier en charge. Du coup, les joggers qui avaient l’habitude de pratiquer leur activité à partir de 5 heures le matin sont interdits en ce lieu créé par Pierre Poivre à l’ère coloniale. L’un d’eux se confie : « Cela fait plus de 15 ans que j’y fais mon jogging. Cela me permettait d’être en communion avec la nature. Faire du sport le matin, c’est la meilleure façon de débuter la journée. » Or, déplore ce père de famille, « depuis un mois, nous ne sommes plus les bienvenus. La porte du jardin restait fermée. Les joggers en ignoraient le motif. Nul n’a jugé utile de nous informer ».