Des conseillers de l’opposition siégeant au conseil de district de Rivière-Noire ont déposé une motion de blâme contre le président et son adjoint, réclamant leur destitution. La motion sera débattue lundi prochain. Selon des renseignements, les conseillers se seraient concertés afin que Véronique Leu-Govind, l’ex-présidente du conseil, reprenne son poste. Au Défi Quotidien, le président se dit « peut-être victime de sa droiture ».
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Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas au conseil de district de Rivière-Noire. Les conseillers qui dénonçaient « l’arrogance » du président Steve Magdeleine, « lors des prises de décisions » ont fini par joindre le geste à la parole en déposant une motion de blâme contre ce dernier mardi matin. L’adjoint au président, Jean-Yves Dansant, est pointé du doigt dans la motion de blâme et devrait également céder son fauteuil.
À mardi matin, précise notre source, plus de trois-quarts des conseillers étaient en faveur de la destitution du président et étaient prêts à voter « pour » la motion. Ils se seraient « regroupés en un bloc » et « des initiatives auraient été enclenchées afin que le président se sente esseulé ». Mais que lui reproche-t-on au juste ? « Nous ne sommes pas d’accord avec la prise de décisions du président sur certains dossiers », font-ils comprendre.
Des lobbies seraient, depuis environ une semaine, en cours pour positionner quelques têtes à la présidence. L’ex-présidente du conseil, Véronique Leu-Govind, destituée en 2017, pourrait reprendre son fauteuil, tout comme l’ancien président Noël Chetty. Le conseiller du village de Gros-Cailloux, Kemraj Ortoo, ou la conseillère du village de La-Gaulette, Veenabye Jeewanjee, pourrait être propulsé dans le fauteuil de vice-président.
Le Défi Quotidien a tenté d’avoir la conseillère Véronique Leu-Govind au téléphone. Mais en vain. « La motion sera débattue ce lundi et nous trouverons un consensus entre conseillers afin d’élire le nouveau président et vice-président. Les élections se dérouleront dans environ sept jours conformément à la loi », fait ressortir Kemraj Ortoo.
«Je ne suis pas un magouilleur»
Dans une déclaration au Défi Quotidien, Steve Magdeleine dira : « C’est de bonne guerre. Nous avons des adversaires. Nous sommes dans un pays démocratique et les conseillers qui veulent ma destitution devront venir avec des arguments. J’estime que, jusqu’à présent, j’ai fait mon travail correctement. Je ne suis pas un magouilleur. Je suis peut-être victime de ma droiture », a-t-il dit. Son adjoint, Jean-Yves Dansant, a lui aussi été sollicité au téléphone. Mais sans succès.
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