Le pays est victime d’un développement exponentiel. Il y a une absence de supervision et de suivi lors des travaux de construction des routes. C’est ce qui ressort de l’émission Au cœur de l’info de Radio Plus animée par Ruzayna Beegun et Jean-Luc Émile.
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Maurice a connu un développement trop rapide. Le nombre de véhicules sur nos routes fait qu’elles ne peuvent soutenir le volume de trafic. C’est l’opinion de Raj Prayag, président de l’Institution of Engineers Mauritius (IEM). Selon lui, la qualité des matériaux utilisés lors de la construction n’est pas responsable des dégâts que ces infrastructures ont subi lors des récentes averses. Cela découle plutôt du design, du planning et de leur construction. « Nous nous sommes mis dans une situation où nous créons des problèmes au lieu de les résoudre », a-t-il affirmé.
Il y a trop de béton partout et pas assez de terres pour absorber l’eau de pluie, a affirmé Raj Prayag. « Nous devons revoir notre modèle de développement. Il faut faire quelque chose de durable et protéger l’aquifère », a expliqué le président de l’IEM.
Il a soutenu qu’avec le changement climatique, nous ne sommes pas à l’abri d’autres problèmes liés aux inondations. « Il faut développer un modèle pour notre pays avec lequel nous allons nous adapter à l’avenir et qui va nous protéger. Ce n’est pas après un évènement que nous allons essayer de colmater et de trouver des solutions », a-t-il expliqué. « Tous les drains doivent être aménagés en fonction du volume d’eau qu’ils doivent transporter et en fonction de la superficie de la surface où ils ont été construits, comme un morcellement par exemple », a-t-il dit.
Gerard Uckoor de l’Association des Petits Contracteurs a lui expliqué que les contracteurs doivent respecter leurs contrats et les spécificités des travaux qui leur ont été alloués. Selon lui, dans les localités retirées, de l’asphalte a été appliqué sans une bonne préparation de la surface à couvrir. Il a affirmé que dans certains cas il y a un manque de contrôle. « Il faut un suivi de la part d’un ingénieur et quelqu’un pour contrôler le travail », a-t-il soutenu.
La question de l’assurance des habitations et des effets personnels qu’elles contiennent a aussi été abordée lors de l’émission. Selon Véronique Van Schellebeck de la Mauritius Union Assurance (MUA), il est important de souscrire à une assurance pour son domicile. Même si de nombreux Mauriciens ont déjà un plan d’assurance pour leur maison, elle a soutenu qu’il y a encore du chemin à parcourir afin que la population soit sensibilisée sur l’importance d’un tel plan. « Les pertes subies lors d’une catastrophe sont plus élevées que la mensualité à payer pour une prime d’assurance », a-t-elle affirmé. Elle a expliqué que même les locataires peuvent souscrire à un plan d’assurance en assurant leurs effets personnels.
Cursley Goindoorajoo de Caritas a expliqué que de nombreuses familles ont d’autres priorités que d’assurer leur domicile.
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