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‘Au cœur de l’info’ sur Radio Plus lundi : les méthodes dépassées des journalistes de la MBC décriées

Le président du Board de la MBC, Bheejaye Ramdenee, a fait ressortir que les journalistes de la station nationale seront soumis à une formation car leurs méthodes de diffusion d’information sont « dépassées ». Il intervenait lors de l’émission Au cœur de l’info, présentée par Patrick Hilbert et Ruth Rajaysur, lundi sur Radio Plus. 

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« La MBC a été malmenée pendant de longues années », clame Bheejaye Ramdenee. D’où la nécessité de revisiter l’organisme et le traitement de l’information. « Il y a tout un travail de formation qui a été mis en place afin de former, voire reformer les journalistes de la MBC. Nous sommes en 2019 et tout a changé. Leur formation est dépassée et déformée pendant neuf ans. Il doit y avoir une façon de présenter et traiter les informations », poursuit-il. « Il n’y avait pas de guidelines permettant aux journalistes de la MBC de travailler correctement ». Il y a eu, poursuit-il, « une tendance à la partialité ». « Mais la MBC Act est claire sur le rôle de l’organisme qui est de divertir et d’informer. Le public a droit à une télévision de qualité car il débourse Rs 150 par mois en termes de redevances », dit Bheejaye Ramdenee. 

Trilock Dwarka, ancien directeur général de la MBC, est d’avis que « la MBC va continuer à faire de la propagande » du moment qu’elle est liée aux partis politiques. « Il faut un changement et une rupture. Il faut une réglementation détaillée par rapport au contenu des JT. L’opposition doit avoir un droit à la parole. Comme en 2002, il faut diminuer le poids de la télévision publique. D’où le fait que télévision privée est peut-être devenue un ‘must’ », affirme Trilock Dwarka. L’ancien Chairman de l’Independant Broadcasting Authority  (IBA) a ensuite souligné que « les garde-fous ne fonctionnent pas convenablement » et propose qu’une Monitoring Unit soit instituée pour se pencher sur le contenu des informations.

Ashok Radhakissoon, ancien président de l’IBA, a fait ressortir que « rien ne changera s’il n’y a pas de nouvelles réflexions et un nouveau cadre ». « Le gouvernement exerce un grand contrôle sur le service. Nous n’aurons jamais une chaîne indépendante si le gouvernement pense qu’il doit avoir une main-mise sur la MBC. La MBC est créée par la loi. C’est un corps paraétatique financé par le public mais ce dernier n’a aucun droit de regard sur la gestion du programme », dit-il. Selon lui, « la privatisation n’est pas la solution ».

« Le problème de la MBC pourrait être résolu si les politiciens ne s’ingèrent pas dans le système. Il faut nommer le directeur ou le Chairman conformément à la MBC Act. Je suis d’avis qu’une vraie volonté politique peut résoudre la situation ».

Surendettement

Le surendettement des Mauriciens a aussi été abordé. Michel Harry, le vice-président de l’Association des emprunteurs abusés a indiqué que c’est un phénomène international qui touche la classe moyenne. « Les personnes s’endettent afin de vivre de façon raisonnable. Avant c’étaient les casseurs, mais de nos jours les gens se laissent aller par les achats à crédit », fait-il remarquer. Jayen Chellum, de l’ACIM, ne se dit nullement étonné. « L’augmentation de la paie ne veut pas dire moins d’endettement. 40 % des ménages sont endettés et 50 % des dettes sont liées au logement, ou encore dans l’achat des appareils électroménagers. 

 

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