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Au cœur de l’info sur Radio Plus : les résultats du SC et leurs implications décortiqués 

Le faible taux de collégiens qui ont réussi à obtenir cinq Credits lors des examens du School certificate (SC) a été vivement commenté pendant l’émission Au cœur de l’info animée par Nawaz Noorbux, Jugdish Joypaul et Annick Rivet sur Radio Plus, vendredi.

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L’avenir de ces collégiens et la nécessité de venir avec des solutions pour eux ont été au centre du débat. Un débat qui a réuni plusieurs acteurs du secteur éducatif dont le ministère de l’Éducation, représenté par Lindsay Despois, directeur du secondaire au ministère, Yamal Matabul, Chief Executive Officer de Polytechnics Mauritius, Neetesh Sewpal, président de la Managers of Private Secondary Schools Union (MPSSU), et Soondress Sawmynaden, président de l’Association des recteurs des collèges d’État.

Selon Lindsay Despois, la décision de rehausser le standard de l’éducation a pour raison principal que certains étudiants, au moment de se trouver un emploi, ne répondent pas aux critères des employeurs. L’exemple, dit-il, est la Public Service Commission (PSC) qui s’occupe du recrutement des fonctionnaires. Il fallait ainsi booster la réussite scolaire et encourager les collégiens et les enseignants à fournir plus d’efforts. 

Pour lui, les résultats du SC ne représentent pas un recul. « Par rapport aux chiffres de l’année dernière, avec moins d’élèves, nous avons eu une plus grande quantité de collégiens qui ont obtenu cinq Credits », explique Lindsay Despois. D’ailleurs, au niveau du ministère, on mise sur cette prise de conscience pour avoir des résultats. Il rappelle que les résultats dans l’éducation ne se récoltent pas du jour au lendemain.

Neetesh Sewpaul, le président de la MPSSU, n’est pas du même avis. Pour lui, il y a beaucoup d’employeurs du privé qui ne se soucient pas des cinq Credits. Les 85 000 postes dans la Fonction publique ne sont pas une raison suffisante pour sanctionner beaucoup d’élèves. Il déplore également qu’avec la réforme de l’éducation, les collèges privés non-payants se voient confiés des élèves de niveau moyen par le ministère, alors que les collèges d’État obtiennent des élèves de bon niveau. « On nous demande alors de faire de la magie avec ces élèves et d’obtenir cinq Credits dans un court laps de temps », dit-il. Il déplore également que chaque fois qu’ils ont un problème, le ministère et la Private Secondary School Authority (PSSA) se passent la balle.  

De son côté, Soondress Sawmynaden est d’avis qu’avoir 100% de collégiens avec cinq Credits n’est pas aussi difficile qu’on ne le pense. Il prend pour exemple le collège Maurice Curé avec une réussite de 100% pour les examens du SC, ce qui selon lui, donne la recette de cette réussite. Soit « faire plus d’efforts et laisser les collégiens choisir les filières qu’ils privilégient ». Il pointe cependant du doigt certains parents qui ne font pas suffisamment d’efforts. « Malheureusement, certains parents ne font pas d’efforts pour suivre leurs enfants, quand on les appelle au collège pour discuter, ils ne font pas le déplacement », explique Soondress Sawmynaden.

Une des solutions qui est proposée aux collégiens qui ne pourront pas faire le HSC cette année est le Polytechnics Mauritius, Yamal Matabul, CEO de l’institution, explique qu’ils offrent une panoplie de cours. Polytechnics Mauritius, qui a deux ans d’existence, livrera des diplômes reconnus, car l’institution a signé plusieurs protocoles d’accord avec des universités étrangères. 

 

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