Actualités

Au cœur de l’Info sur Radio Plus - Dr Mouniir Durgahee : «Une épidémie mondiale n’est pas à écarter»

Alors que le nouveau coronavirus (nCoV) continue à se propager en Chine et dans le monde, le Dr Mouniir Durgahee, médecin mauricien qui exerce à l’hôpital Tongji à Wuhan et chargé de cours à l’Université de Hubei, est d’avis que même si une épidémie mondiale n’est pas à écarter, il ne faut pas pour autant céder à la panique. C’est ce qu’il a dit, hier, lors de l’émission Au cœur de l’info de Radio Plus. 

Publicité

Le nouveau coronavirus (nCoV) se transmet, comme la grippe, à travers des goulettes dans l’air si une personne infectée tousse ou éternue sans se boucher la bouche et le nez. Il est possible d’être infecté également en touchant une surface contaminée et porter sa main à la bouche, au nez ou aux yeux sans s’être au préalable lavé les mains. C’est ce qu’a fait ressortir le Dr Mouniir Durgahee, médecin mauricien qui exerce à l’hôpital Tongji, à Wuhan, et chargé de cours à l’Université de Hubei. Il était l’invité de Jane Luchmaya et d’Eshan Dinally lors l’émission Au Cœur de l’Info de Radio Plus. Il a aussi précisé que le virus ne peut survivre plus de trois heures en dehors d’une cellule ou sur une surface sèche. 

Il a expliqué que c’est à la suite d’une épidémie de pneumonie chez 44 personnes dans la ville de Wuhan que les autorités sanitaires chinoises ont donné l’alerte. Il a été par la suite établi qu’il s’agissait d’un nouveau type du coronavirus d’où l’appellation nouveau coronavirus (nCoV) 2019. Il a affirmé que, dès le départ, des dispositions avaient été prises pour isoler la quarantaine de personnes malades dans un hôpital éloigné, car la situation était considérée comme grave. Selon lui, à aucun moment le gouvernement chinois n’a cherché à cacher des informations ou passer sous silence cette épidémie. 

Le Dr Durgahee a soutenu que, malgré les dispositions prises à ce moment-là, il n’a pas été possible de contenir la maladie, car la ville n’avait pas encore été mise en quarantaine. Et en marge des festivités dans le cadre de la fête du Printemps, il n’a pas été possible, selon lui, de contrôler le déplacement de la population. Cela d’autant plus que le coronavirus a une période d’incubation de deux à 14 jours ce qui fait que les gens ont pu se déplacer sans problème, car ils ne présentaient pas les symptômes d’aucune maladie. Une épidémie mondiale n’est ainsi pas à écarter, selon lui, avec le nombre de touristes qui voyagent, car il est possible que le virus ait pu se transmettre durant la période d’incubation.

Selon lui, la mise en quarantaine de la ville de Wuhan est une mesure salutaire pour prévenir la propagation du virus. Mais il ne faut céder à la panique pour autant, a-t-il fait ressortir. « Le verrouillage de la ville est une mesure de sécurité pour protéger la population », a-t-il ajouté. 

Il a aussi précisé que le pourcentage de décès liés au nCoV n’est que de 2,8 %, contrairement au MERS-CoV et au SRAS où le pourcentage de décès était de 35 % et 14 % respectivement. 

Le Dr Durgahee a aussi fait ressortir que la plupart des personnes décédées ont plus de 48 ans et avaient déjà d’autres maladies, ce qui fait que leur système immunitaire était faible, ce qui ne les a pas permis de faire face à l’infection. Et s’il y a eu autant de décès pour le SRAS et le MERS-CoV c’est que les autorités n’étaient pas prêtes pour ce type de virus. Selon lui, les chercheurs travaillent activement pour trouver un vaccin contre le nCoV,  ce qui devrait prendre quelques semaines ou quelques mois.

Coronavirus : neuf personnes isolées à l’hôpital de Souillac

Le nombre de personnes en quarantaine ou en isolation à l’hôpital de Souillac est passé à neuf. Ces personnes sont arrivées de la ville de Wuhan, considérée comme l’épicentre du coronavirus, ou d’autres localités de la Chine.

Cette mesure fait partie des dispositions prises par le ministère de la Santé mauricien afin d’empêcher que le virus ne pénètre sur le territoire mauricien. Tous les passagers en provenance de Chine sont immédiatement dirigés vers l’hôpital de Souillac et placés en quarantaine ou en isolement. Au mercredi 29 janvier, sept personnes étaient en quarantaine et deux en isolements.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !