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Au cœur de l’info : Shakeel Mohamed et Roshi Bhadain croisent le fer 

Shakeel Mohamed et Roshi Bhadain se sont livrés à un véritable duel pendant plus de deux heures.

L’émission « Au cœur de l’info » du vendredi 11 février 2022 s’est transformée en un véritable ring de boxe dans lequel se sont opposés Roshi Bhadain et Shakeel Mohamed. 

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Initialement, l’émission « Au cœur de l’info » du vendredi 11 février 2022, présentée par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, devait être axée sur le système électoral et les pistes à explorer pour son amélioration. Mais au fil des minutes, le député de l’opposition Shakeel Mohamed et le leader du Reform Party Roshi Bhadain, qui étaient invités sur le plateau, ont rapidement commencé à croiser le fer, lançant parfois des attaques personnelles. 

L’ancien ministre du Travail a dès le départ levé le voile sur ses liens de parenté avec le commissaire électoral Irfan Rahman. « Je tiens d’abord à dire que c’est mon cousin. J’ai jusqu’ici décidé de garder du recul. J’ai préféré rester loin de la politique », a-t-il avancé. 

Si Roshi Bhadain et Shakeel Mohamed étaient sur la même longueur d’onde sur les anomalies au sein de certaines circonscriptions dans le cadre des dernières élections générales, ils l’étaient cependant moins lorsqu’ils ont abordé la situation d’Irfan Rahman à la tête de la Commission électorale. Le leader du Reform Party a été catégorique à ce sujet : « Bien que je n’aie rien contre Irfan Rahman et que je trouve que c’est quelqu’un de bien, il doit partir car toutes ces anomalies se sont passées alors que c’est lui le responsable de cette autorité. » 

Un argument rejeté en bloc par le député de la circonscription n° 3 (Port-Louis maritime/Port-Louis est). Selon Shakeel Mohamed, remplacer Irfan Rahman par une autre personne dans le même système reviendrait au même. Il a ainsi plaidé pour une réforme. S’appuyant sur le rapport Sachs portant sur le système électoral, le député a fait ressortir qu’un des maux du système réside dans le processus d’enregistrement des électeurs. 

« Le rapport Sachs a dit qu’il faut changer la loi sur la façon dont on enregistre les électeurs. La commission électorale peut-elle changer la loi ? La réponse est non. Mais ni le MMM, ni le PTr, ni le MSM, ni le PMSD n’a fait ces changements », a déploré l’ancien ministre. 

Des arguments qui n’ont visiblement pas convaincu Roshi Bhadain qui a reproché à Shakeel Mohamed de défendre les intérêts d’Irfan Rahman en raison de ses liens de parenté. « Si sa dimounn la pa ti to fami, to ti pou koz koumsa ? » a lancé le leader du Reform Party. 

C’est cependant après l’intervention du commissaire électoral dans l’émission que la situation s’est considérablement envenimée entre les hommes et que le débat a laissé la place à toutes sortes d’attaques personnelles. Ils se sont fait des reproches mutuels sur leurs passés politiques. 

Shakeel Mohamed n’a pas manqué de rappeler à Roshi Bhadain qu’il avait dans le passé fait un baiser de la main au Premier ministre, Pravind Jugnauth. Le leader du Reform Party a donné la réplique en parlant de la situation politique de Shakeel Mohamed au sein de l’Entente de l’Espoir. 

« Shakeel Mohamed pa pou gagn tiket », a lancé Roshi Bhadain avant d’ajouter que le député mauve Reza Uteem lui sera préféré. Shakeel Mohamed a répondu qu’il ne se sera dans aucun gouvernement où se trouvera le leader du Reform Party : « Si li la dan, mo pa pou ladan. » Selon le député rouge, ce dernier n’est « qu’un assoiffé du pouvoir » qui est « politiquement dangereux ». 

Roshi Bhadain a alors soutenu que c’est absolument faux. Il a fait ressortir qu’il a, dans le passé, accepter de démissionner en tant que ministre. « Je ne suis pas un assoiffé du pouvoir », a-t-il dit avec force. 

 

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