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Au Cœur de l’Info - Ranjit Jokhoo : «Le plus gros problème de la police, c’est le recrutement»

Le plateau d’Au Coeur de l’info : de g à dr. Jane Lutchmaya, Anoop Dhookeeya, Bhavish Budhoo et Ranjit Jokhoo.

La force policière est une nouvelle fois sous le feu des critiques. C’était aussi le thème de l’émission Au Cœur de l’Info du mercredi 9 novembre sur Radio Plus, avec Jane Lutchmaya et Anoop Dhookeeya. Les invités sur le plateau sont tous d’avis qu’il faut une réforme de la force policière pour voir la situation s’améliorer.

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Les spéculations vont bon train. Chacun y va de son analyse de la situation sur la crédibilité et l’indépendance de la force policière. Surtout après les récentes saisies de drogue et les allégations formulées contre la Special Striking Team selon lesquelles de la drogue aurait été plantée chez Bruneau Laurette et l’avocat Akil Bissessur. 

Ancien inspecteur, Ranjit Jokhoo a fait ressortir que c’est le comportement de quelques policiers qui entache la crédibilité de toute la force policière. « Déjà, le plus gros problème auquel fait face la police est le recrutement. L’exercice de due diligence qui se faisait auparavant ne se fait plus de nos jours. On a de moins en moins de personnes qui optent pour le métier par passion », a-t-il constaté.

Dysfonctionnements

D’ailleurs, c’est aussi pour cette raison que Bhavish Budhoo, représentant de l’association Dis-Moi et avocat de profession, est d’avis qu’il est grand temps d’apporter une réforme au sein de la force policière. « Les dysfonctionnements viennent de plusieurs niveaux, à commencer par la nomination du Commissaire de police. Ensuite, viennent le recrutement des policiers et les formations dispensées aux recrues », a fait comprendre le jeune avocat sur le plateau. Et pour ce dernier, il faut que la police utilise la technologie, notamment les caméras lors des opérations. 

Intervenu à la radio, Hector Tuyau, ancien assistant surintendant de police (ASP), est revenu sur l’importance d’avoir une meilleure communication de la force policière. Ce, afin de pouvoir rétablir la confiance du public. « C’est aussi aux policiers de prendre leur responsabilité. Ils doivent pouvoir travailler dans le cadre légal. S’ils vont avoir peur de x ou de y, alors ils n’ont plus leur place dans la force policière », a-t-il indiqué. 

Pour ce dernier, il y a actuellement des remous et il est grand temps de redonner ses lettres de noblesse à la profession, permettant ainsi aux limiers de faire leur travail dans de bonnes conditions. « Toutefois, la police manque beaucoup de moyens pour bien faire son travail », a-t-il affirmé. Il estime que filmer les perquisitions sera bénéfique, autant pour protéger les suspects que les policiers. 

La légitimité de la PHQ Special Striking Team

La drogue fait des ravages dans le pays. Pour le Police Presse Office, la PHQ Special Striking Team a toute sa place, puisqu’elle épaule l’équipe de l’ADSU dans la lutte contre la drogue dans le pays. « L’ADSU fait son travail et effectue encore des saisies. Il y a un combat national contre la drogue », a fait ressortir Shiva Coothen, inspecteur et responsable de communication de la police.

 

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