Prévu pour aujourd’hui au Parlement, le « Politicial Financing Bill » ne fait pas l’unanimité. La question de savoir si l’opposition va adhérer au projet de loi a été posée dans l’émission « Au Cœur de l’Info » du lundi 1er juillet avec les invités de Mélanie Duval et Patrick Hilbert.
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Des membres de la majorité, dont le Premier ministre adjoint, Steven Obeegadoo et le ministre Alan Ganoo appellent l’opposition à voter en faveur du texte de loi. Toutefois, pour l’opposition, ce projet de loi ne peut être présenté à la veille des élections. « C’est exactement ce qui s’est passé en 2019 et nous voterons contre. Il n’y a eu aucune consultation. Tout comme l’avait dit l’opposition en 2019, il aurait dû avoir un ‘Select Committee’ et cette fois-ci encore, ce sera pareil », souligne Khushal Lobine, député représentant de Nouveaux Démocrates. Ce dernier précise, toutefois, que « personne n’est contre le fait de revoir la loi afin d’avoir plus de clarté dans la façon dont les élections sont financées. On est tous en faveur d’un meilleur système, mais pas dans les conditions actuelles ».
Dev Sunnasy de Linion Moris abonde dans le même sens. Il estime que ce projet de loi est imposé par le gouvernement, sans débat ni consensus. « Lorsqu’on touche à un aspect aussi sensible à la démocratie, on s’attend à un débat. On ne peut pas accepter cette loi telle quelle », fait-il ressortir. Pour lui, sans un débat public avec des académiciens, des universitaires, des associations et des partis politiques, ce projet de loi ne peut être approuvé.
Intervenu au téléphone, l’ancien ministre et observateur Anil Gayan rappelle que le débat autour d’un projet de loi sur la manière dont l’argent est versé aux partis politiques ne date pas d’hier. « Dans toute démocratie qui se respecte, il faut avoir une loi sur le financement des partis politiques. Depuis 2000, on en parle et il y avait des projets pour faire des réformes afin que le financement des partis politiques devienne transparent. Cependant, jusqu’à présent, cela n’a pu aboutir à cause de nombreux obstacles », fait-il comprendre. Anil Gayan insiste sur le fait qu’avec le système actuel, il y a une opacité autour du financement des partis politiques, ce qui n’encourage pas les candidats à être sur le même « level playing field ».
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