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Au Cœur de l’info : Plaidoyer pour une refonte en profondeur du système judiciaire 

Une réforme du système judiciaire est de mise. Tel est le constat des invités de Ruth Rajaysur et de Patrick Hilbert, lundi, dans l’émission Au Cœur de l’Info. La lourdeur administrative doit laisser place à un système moins rigide. Par ailleurs, le rapport Mackay doit être considéré. 

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Quelles réformes pour améliorer le système judiciaire ? C’est la question débattue, hier lundi. L’avocat et membre du Parti travailliste, Shakeel Mohamed, affirme qu’il faut donner les outils et les facilités pour que justice soit rendue de façon juste et équitable et surtout, pour qu’il n’y ait pas de délai comme c’est souvent le cas. 

« Je ne blâme pas le judiciaire, mais les responsables qui doivent donner toutes les facilités pour un travail efficient. Le gouvernement doit ‘put money where the mouth is’ », lance Shakeel Mohamed. Pour lui, il est grand temps de venir avec la Police and Criminal Evidence Act, qui est réclamée depuis des années. « Cela mettra sur pied une structure où tout est défini. Il y a le bâtiment, oui, mais il faut aussi augmenter le nombre de staff et autres facilités. Le rapport Mackay date de 1998. 
Le moment n’est pas de jouer au ‘blame game’ », ajoute-t-il. 

Pour lui, tout cela doit être revu de « façon apolitique ». L’avocat du PMSD, Adrien Duval, cite l’exemple des pétitions électorales qui prennent du temps. Il préconise ainsi une refonte en profondeur du système judiciaire. C’est le gouvernement qui décide du budget. Le financement est central quand il s’agit de l’indépendance. Le judiciaire et la police demandent une refonte totale. L’avocat Reza Uteem du MMM revient sur le rapport de Lord Mackay. 

« On ne doit pas réinventer la roue. Il faut juste reconsidérer les recommandations et il faut les remettre à jour si besoin est », avance-t-il. Il énumère certaines recommandations dont la constitution d’une cour d’appel. Ou encore, la démocratisation de l’accès à la justice en mettant sur pied des cours intermédiaires régionales. L’avocat Hervé Duval estime, lui, que le financement est important. « Il faut penser à un fonds spécial géré par une commission. Le chef juge ne doit pas dépendre d’un ministère pour son budget. Il faut donner les moyens si on veut améliorer le service », déclare ce dernier. 

L’ancien juge, Vinod Boolell, plaide, pour sa part, pour une assise avec tous les acteurs concernés pour trouver un consensus.

 

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