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Au Cœur de l’Info : nos infrastructures sont-elles résilientes face aux intempéries ? 

La résilience des infrastructures face aux intempéries a été abordée par Anoop Dhookeeya et ses invités dans l’émission « Au Cœur de l’info » suite aux inondations du 15 janvier 2024. 

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Les inondations du lundi 15 janvier 2024 ont soulevé la question de la résilience des infrastructures face aux intempéries. Ce sujet a été abordé dans l’émission « Au Cœur de l’info » le mercredi 17 janvier 2024 sur Radio Plus et Télé Plus. Le journaliste Anoop Dhookeeya a accueilli Fouad Uteene, membre de l’Association des ingénieurs ; Georges Brasse, secrétaire de l’Association of Contractors ; Zaheer Allam, urbaniste ; Anil Rambarun, président de l’association Building Materials Manufacturers, et Dr Ismaël Adam Essackjee, Acting Manager Transmission au Central Electricity Board (CEB). 

Selon Fouad Uteene, trois problèmes majeurs ont contribué aux inondations du 15 janvier. « Les drains qui évacuent l’eau de pluie vers l’océan sont mal entretenus. Des déchets bloquent l’évacuation de l’eau. Des gens utilisent les canaux comme dépotoirs. Ensuite, l’asphalte des routes n’est pas adapté aux grosses pluies. Dès que l’eau s’engouffre dans des trous comme des nids de poule, elle provoque de gros dégâts. Enfin des bâtiments sont construits sans planification. Il faut qu’une équipe s’occupe en permanence de l’entretien des drains », préconise Fouad Uteene. 

Georges Brasse confirme que les constructions sans planification posent problèmes. « Il faut une harmonisation des infrastructures. L’asphalte n’est pas écologique mais nous en avons besoin pour les routes. Les routes sont construites par des professionnels. Mais il faut revoir les travaux de réfection des routes. Il faut une supervision des travaux faits par les petits contracteurs. Par exemple, lorsque des trous sont creusés pour réparer des tuyaux sous la route, il faut tasser le sol avant de le réasphalter. Or, tous les contracteurs ne le font pas, c’est là qu’on voit l’asphalte s’affaisser », indique Georges Brasse. 
Pour Zaheer Allam, il est important de remettre à jour les politiques d’urbanisme. Il précise que les normes actuelles sont datées de 20 à 30 ans. « En plus de cela, il est important d’avoir des solutions vertes. Il faut avoir en tête la qualité de vie des habitants », commente l’urbaniste. 

Anil Rambarun affirme que les matériaux de construction sont produits selon les demandes des contracteurs et selon les normes internationales ISO. « Ils sont inspectés par des laboratoires en interne mais aussi en externe. Dans la plupart des cas, notamment pour les gros projets, les clients prennent des échantillons et les font tester. Ils passent la commande une fois qu’ils sont satisfaits. Nous effectuons aussi des tests pendant les constructions. Il y a plusieurs étapes dans les projets. Nous fournissons les matériaux et les contracteurs réalisent les projets. Tous les projets ont des cahiers des charges respectés par les contracteurs. Je pense que les ingénieurs et les prescripteurs travaillent selon les normes. Il y a beaucoup d’autres facteurs qui peuvent intervenir comme la qualité du sol », indique Anil Rambarun. 

Ismaël Adam Essackjee précise que lors du passage du cyclone Belal tôt le mardi 16 janvier 2024, 45 000 foyers étaient sans électricité. En fin de journée, le même jour, 90 % des pannes étaient réparées. « Les pannes restantes (mercredi soir 17 janvier 2024) sont des fautes majeures dues par exemple à de gros arbres tombés sur les lignes. Dans certains endroits, jusqu’à 11 colonnes sont affectées. Ces réparations nécessitent de gros travaux pour retirer les arbres et réinstaller les colonnes. Le protocole veut qu’on répare d’abord les grosses pannes qui affectent beaucoup de foyers, puis ensuite les pannes isolées chez les particuliers. 5 000 foyers sont encore sans courant (mercredi soir 17 janvier 2024) dont 3 000 sont des cas isolés et 2 000 dus à des pannes majeures. Il reste trois grosses pannes. Je pense que d’ici ce weekend, la situation reviendra à la normale », explique Ismaël Adam Essackjee. 
 

 

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