L’émission Au Cœur de l’Info du mercredi 9 mars, animée par Jane Lutchmaya et Anoop Dhookeeya sur les ondes de Radio Plus, a donné lieu à un débat houleux. En effet, il y a la révision du plafond de « l’annual rental value » passant à Rs 300 000 pour les collèges privés, la Grant formula 2020-2023, ainsi que le prêt de Rs 15 millions qu’offre la Development Bank of Mauritius (DBM) pour les travaux. Ramdass Ellyah, le représentant des managers des collèges privés, a expliqué avec force son désaccord.
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Mubarak Boodhun, le secrétaire permanent au ministère de l’Éducation, a soutenu que : « jamais le ministère de l’Éducation a été réfractaire à discuter, mais il y a une façon de le faire. Nous allons vous recevoir et écouter, mais il y a une limite où nous pourrons aller et une limite à ne pas dépasser. Nous sommes des partenaires et devons agir en tant que tels. » Ce dernier juge les changements nécessaires et plus raisonnables. D’autant qu’il était important d’assurer un contrôle sur les dépenses car il s’agit des fonds publics. Des irrégularités dénoncées dans un rapport de l’Icac ont motivé ces changements. Pour Mubarak Boodhun, en haussant la Grant formula de Rs 200 000 à Rs 300 000, il y a eu un effort de la part de l’État.
« Le nouveau grant est dans l’intérêt de tout le monde, mais, particulièrement, pour le bien-être des élèves. Il faut savoir que le montant est passé de Rs 540 millions à Rs 630 millions par an, avec environ Rs 110 millions en plus. Cependant, il y a un mécanisme de contrôle qui a été mis en place et je pense que c’est cela le plus gros problème du secondaire privé. »
Ramdass Ellyah a aussi commenté sur l’inaction, dans certains cas, de la PSEA à agir. « Si jamais il y a des brebis galeuses au sein des collèges privés, c’est à la PSEA d’agir. Ce n’est pas possible de mettre tout le monde dans le même panier. »
Rappelons que lors d’un point de presse, mardi après-midi, la Fédération des Managers des collèges privés a menacé de fermer symboliquement ses établissements pour une journée au deuxième trimestre.
Mike Phanjoo, le vice-président de la Roman Catholic Secondary School Union (RCSSU), a indiqué qu’il faut certes une instance régulatrice, mais qui ne doit pas prendre la place de l’opérateur. « C’est comme si nous ne sommes pas des partenaires. Il y a des choses qui ne sont pas prises en compte. Nous demandons un dialogue autour d’une table ». Ce dernier a aussi soutenu que toutes les possibilités sont ouvertes, mais il y aura au préalable une campagne de communication avec les parents d’élèves.
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