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Au Cœur de l’info : les conditions des abris pour enfants décriées

shelter

Les abris pour enfants étaient à l’agenda de l’émission Au cœur de l’info sur Radio Plus le mardi 14 mai 2019. Jean-Luc Emile et Ruzayna Beegun ont décortiqué les conditions dans les shelters, surtout après les allégations d’agression formulées contre la Shelter Manager de La Colombe la semaine dernière.

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La députée bleue Aurore Perraud estime que la place d’un enfant est au sein d’une famille. « J’ai été déçue par la réponse de la ministre à l’Assemblée nationale au sujet des décisions prises dans le cas de La Colombe. Nous n’avons pas besoin d’un autre bâtiment avec 30 lits. Il y a plusieurs autres décisions à prendre. La place d’un enfant n’est pas dans un shelter mais au sein d’une famille. » Aurore Perraud insiste sur l’importance de former responsables et employés des abris pour enfants.

Mélanie Vigier de Latour-Bérenger, psychosociologue et membre du Kolektif Drwa Zanfan Morisien, déplore un dysfonctionnement au sein des shelters. « Malheureusement il n’y pas eu beaucoup de changements au fil des années. Il faut allouer un budget adéquat pour les enfants, comme c’est le cas pour les infrastructures, dont le stade de Côte d’Or. Nous n’inventons pas la roue mais il y a plusieurs exemples pour améliorer l’état des abris pour enfants. »
De son côté, Roger Rabemananjara de l’Association des amis de Don Bosco, indique qu’il faut laisser les enfants s’épanouir. « Nous avons 32 pensionnaires chez nous. L’approche est importante. Nous encourageons les enfants à participer à la prise de décisions pour améliorer notre maison. Nous leur confions des responsabilités et la communication est importante. »

Shirley Moura, éducatrice chez SAFIRE, déplore la stigmatisation des enfants de rue. « Nous opérons dans huit régions de l’île. Moi j’exerce dans la région de Bambous. Il faut donner de l’affection à ces enfants qui sont stigmatisés. Nous ne pouvons pas remplacer leur mère ni leur père, mais il faut les intégrer à une cellule familiale. »

Dominique Chan Low, Reintegration and Counselling Coordinator au sein de l’ONG Kinouété, déplore le manque d’encadrement des enfants après que ces derniers sont exclus du shelter à l’âge de 18 ans. « Les jeunes manquent de repères. Ils se retrouvent facilement à la prison. J’en ai rencontré au moins une dizaine à la prison. J’ai parlé à deux d’entre eux mardi à la prison de Beau-Bassin. Ils m’ont dit qu’ils n’avaient nulle part où se réfugier après avoir été mis à la porte du shelter à 18 ans », a-t-il fait ressortir.

 

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