La ministre de l’Éducation affirme que la réforme vise la qualité, l’équité et l’inclusion. Leela Devi Dookun souligne que le nouveau système prépare un élève depuis son entrée en primaire avec des programmes pour le développement holistique. Elle parle d’évaluation d’un enfant en Grade 3. Quant à l’absence de chiffres officiels du nombre de candidats avec trois Credits, la ministre a esquivé la question en affirmant que les collèges doivent se poser la question, car « ce n’est pas normal que certains établissements n’arrivent pas à envoyer des élèves en HSC ». Elle parvient, finalement à avouer qu’environ 1 600 élèves ont obtenu trois Credits. La ministre n’a pas abdiqué sur sa position concernant la promotion en Lower Six. Les cinq Credits seront obligatoires, car les discussions à ce sujet ont débuté il y a deux ans.
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Promotion des polytechniques
« Il faut qu’il y ait plus d’effort… mais il y a la possibilité que ceux ne pouvant pas être promus aillent en formation dans les institutions polytechniques. » Leela Devi Dookun-Luchoomun fait la promotion de polytechniques Mauritius et affirme qu’il y a de nouveaux cours adaptés aux demandes pour le marché de l’emploi. Toutefois, la ministre souligne que le système de zone ne pourra pas être revu du jour au lendemain. Le ministère travaille avec des experts pour revoir ce système. « Le Mauritius Institute of Training and Developement (MITD) revoit ses programmes et vient de l’avant avec la Skills Developement Authority. » Le ministère présentera aussi un programme d’orientation de carrière, selon elle.
Sur le plateau, les deux anciens ministres s’opposaient. La question de consensus politique autour d’une réforme a été soulevée. Steeven Obeegadoo est convaincu qu’il n’y aura jamais un accord à 100 % sur le système éducatif, car chaque parti politique a sa façon d’opérer. « Il faut un consensus sur les priorités et les principes de base. » D’ailleurs, Navin Ramgoolam avait affirmé que s’il était au pouvoir, il amènerait une autre réforme. Dharam Gokhool répond : « Je suis d’avis qu’on ne peut pas venir changer la politique éducative à chaque changement de pouvoir. »
Concernant la transition entre différents cycles, Steeven Obeegadoo souligne que le système n’a pas changé depuis l’Indépendance. Le système est resté le même, « il vise à faire le tri et à sélecter les meilleurs… Sur 10 enfants qui entament le primaire, huit entreront en secondaire, 50 % passeront le School Certificate (SC) et 20 % le Higher school certificate (HSC). » Steeven Obeegadoo souligne qu’il faut démocratiser l’éducation et structurer le système, car « nous ne répondons pas aux problèmes sociaux ». Comme solution, l’ancien ministre mauve fait ressortir qu’il faut élargir les options. Il cite l’exemple de Singapour, qui effectue le tri lorsque les élève atteignent 15 ans et dirige ceux qui ne peuvent continuer leurs parcours académiques vers des filières vocationnelles. L’État doit prendre la responsabilité des jeunes jusqu’à l’âge de 21 ans, selon Steeven Obeegadoo. Il vise ceux qui quittent l’école entre le cycle primaire et le HSC.
Dharam Gokhool souligne, pour sa part, qu’il est essentiel de mettre sur pied un plan stratégique. « Le modèle singapourien n’est pas parfait, car il y a une sélection dans le système. » Il parle de développement du cerveau de l’enfant à travers des programmes mis en place par différentes instances de l’État et de l’éducation parentale. Dharam Gokhool souligne qu’il faut rehausser le niveau de l’éducation dès la petite enfance.
Steeven Obeegadoo s’est opposé aux arguments de Dharam Gokhool. Il a suggéré un système d’éducation continuel de 11 ans. Concernant la régionalisation, Steeven Obeegadoo a expliqué qu’entre 2000 et 2005, il y avait une grande opposition à la régionalisation et il a fallu établir de grandes zones. Il estime qu’il faut qu’il y ait un consensus sur la révision des zones et le procédé d’admission. « Il faut que les conseils de district deviennent des villes et faire de chaque district une zone… Les collèges seront plus proches des élèves. Il faut, aussi, revoir les infrastructures et harmoniser les niveaux. »
Critère d’admission en Lower Six
Dharam Gokhool a expliqué qu’à l’époque, des élèves avec trois Credits ont eu de bons résultats en HSC, mais ne parviennent pas à obtenir un emploi dans la Fonction publique. « J’avais encouragé les recteurs à ne pas permettre aux élèves d’être promus en HSC avec trois Credits… » Comme solution, Dharam Gokhool affirme que le gouvernement peut permettre à l’élève de monter en Lower Six avec trois Credits et de se rattraper en passant à nouveau les examens de SC.
Steeven Obeegadoo a affirmé, pour sa part, que le ministère avait décidé de rehausser le niveau. Concernant les critères de cinq Credits, il est d’opinion qu’il s’agit d’un moyen pour trier les meilleurs, car dans deux ans, ceux ayant brillé en SC passeront leur HSC et le pourcentage de réussite augmentera automatiquement. Il affirme que la solution, c’est de permettre aux élèves de passer le HSC avec deux sujets.
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