L’introduction du salaire minimal en janvier 2018 était au centre des débats dans l’émission Au coeur de l’info, sur les ondes de Radio Plus, samedi. Nawaz Noorbux et Jean-Luc Émile ont recueilli les impressions de Sen Ramsamy, qui a été président du défunt National Pay Council, sur le sujet. Celui-ci est d’avis que la principale difficulté pour le National Wage Consultative Council, présidé par Beejaye Coomar Appanna, sera de mettre d’accord à la fois les syndicats et le patronat.
Publicité
« C’est déjà un grand pas en avant que le gouvernement mette en place un National Wage Consultative Council, qui devra trouver le barème approprié pour certains types d’employés », a déclaré Sen Ramsamy. Ce qui implique que le conseil devra effectuer un travail de fourmi avec l’apport de plusieurs institutions, dont Statistics Mauritius, pour déterminer une somme qui qui conviendrait à tous. « On sait que les grandes entreprises pourront payer, alors que, pour les petites entreprises, cela peut poser problème », a-t-il rappelé.
Mais le principal problème sera, sans doute, la position binaire que syndicats et patronat adopteront : « Les employeurs diront qu’ils ne peuvent pas payer et les syndicats trouveront que ce n’est jamais assez. Ce sera au conseil d’apporter la solution, a-t-il expliqué. De toute façon, il faudra revoir le salaire minimal régulièrement. Ce qui est essentiel, c’est que personne ne vive en-dessous de ce dont il a besoin. »
Sen Ramsamy a aussi lancé un avertissement en direction des syndicats : « Les syndicats parfois ne savent pas ce qu’ils perdent en s’opposant à tout ce que propose le gouvernement ou des conseils comme celui-là ».
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !