Cinq plaintes ont été déposées contre le renvoi des élections municipales. Les intervenants lors de l’émission Au cœur de l’info sur Radio Plus et Télé Plus, le 21 juin, sont revenus sur ces actions légales et leurs aboutissements.
Une cinquième plainte a été déposée devant la Cour suprême pour contester le report des élections municipales. Après Linion Pep Morisien (LPM), le Rassemblement mauricien (RM) et le Parti travailliste (PTr), c’est le Mouvement militant mauricien (MMM) qui a entamé une telle action, le mardi 20 juin.
Ces démarches légales ont été abordées dans l’émission Au cœur de l’info, le mercredi 21 juin, sur Radio Plus et Télé Plus. Le journaliste Anoop Dhookeeya a reçu Me Kailash Trilochun et Me Ashley Ramdass, membre du PTr. Me Veda Baloomoody du MMM et Saffiyah Chady-Edoo, citoyenne engagée, sont intervenus par visioconférence et téléphone respectivement.
Ashley Ramdass indique qu’il a déposé une Plaint With Summons pour contester le renvoi des élections municipales, avec la bénédiction du PTr. « L’objectif est de demander au tribunal de déterminer si le report des élections municipales est anticonstitutionnel. Selon la loi, les élections doivent avoir lieu tous les six ans avec deux extensions maximales d’un an en cas d’épidémie. Je demande également que le tribunal ordonne au Premier ministre d’organiser les élections, et aux conseillers de rembourser les allocations supplémentaires qu’ils ont perçues. Nous demandons que l’affaire soit appelée au plus vite », soutient-il.
Me Kailash Trilochun rappelle que dans une démocratie, le pouvoir est au peuple et sa manière de l’exercer est les élections. « Nous sommes sortis de la démocratie et nous sommes entrés dans une autocratie. L’affaire est urgente. Les droits de 392 000 électeurs sont bafoués. […] En 2021, le PM a fait une erreur en étendant les vies des conseils dès le 15 juin alors que selon la loi leur dernier jour de validité était le 13 juin, pas le 14 juin. Il ne peut pas ressusciter des conseils. Ils sont donc illégaux depuis le 14 juin 2021 », lance-t-il.
Selon Veda Baloomoody le renvoi des élections municipales va à l’encontre de la Constitution. « Ce n’est pas à l’État de choisir qui représente le peuple. Je trouve que le gouvernement insulte le peuple en annonçant une réforme après huit ans et à la veille des élections. Le peuple a compris que le gouvernement a peur de perdre le contrôle des mairies et de dix circonscriptions. La réforme est un autre débat, vous ne pouvez pas m’empêcher de choisir qui dirige ma ville. Nous avons élu les conseillers pour six ans, pas pour dix ans », lance-t-il.
Saffiyah Chady-Edoo trouve aberrant de renvoyer encore les élections. Elle s’inquiète également de la mainmise du gouvernement sur les collectivités locales. Elle est d’accord pour une réforme notamment pour donner une plus grande indépendance aux collectivités locales. « Nous nous attendons à très peu de changement vers le positif, mais si les plaintes aboutissent, nous irons vers le meilleur. »
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