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Au Cœur de l’Info : le manque de main-d’œuvre, de terrains et de finances déplorés

Jean-Luc Emile avait reçu sur son plateau Dylen Kistamah (à dr) et Pascal Laroulette (à gche).

Les prix des légumes et l’autosuffisance alimentaire ont été au centre des débats dans l’émission «Au Cœur de l’Info» mardi. Les intervenants sont revenus sur les divers problèmes auxquels font face les planteurs de légumes, notamment le manque de main-d’œuvre.

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Depuis le début de l’année, les consommateurs peinent toujours à trouver des légumes à un prix raisonnable. Où en sommes-nous en ce qui concerne les importations? Les récentes averses auront-elles des répercussions sur les prix de vente? La sécurité alimentaire et la production locale demeurent-elles des réponses à cette pénurie de certains légumes? Ce sont autant de questions abordées par Jean-Luc Émile et ses invités.

Dylen Kistnamah, planteur et jeune entrepreneur de St-Aubin, explique que les prix pratiqués par les maraîchers ne reflètent pas la réalité des prix vendus par les planteurs. Il concède que les conditions météorologiques n’ont pas été favorables aux plantations. Il revient aussi sur un autre point important, à savoir la relève dans le secteur.

« Des jeunes ne veulent pas intégrer ce domaine. Ils veulent avoir un emploi de bureau. Il faut donner le ‘due respect’ aux planteurs qui travaillent la terre nourricière. C’est un métier noble mais les jeunes ne sont pas intéressés. Ce sera un problème à l’avenir », avertit ce dernier, qui affirme qu’on ne peut importer tous les légumes que nous consommons car cela engendrera un problème économique.
Il pense qu’il faut encourager les jeunes à faire carrière dans l’agriculture en leur donnant toutes les facilités, dont l’accès aux terres, les finances et les infrastructures nécessaires. Dylen Kistnamah pense aussi qu’il faut trouver une solution pour atténuer le manque de main-d’œuvre.

Kailash Ramdharry du Mouvement des Petits Planteurs avance, lui, que la hausse des prix est «artificielle». Concernant le manque de main-d’œuvre, il estime qu’il faut avoir recours à la main-d’œuvre étrangère. « Il faut qu’un organisme se charge de faire venir ces travailleurs. Environ un millier. Si chaque planteur doit se débrouiller, ce sera un véritable casse-tête. Chaque planteur pourra ainsi demander le nombre qu’il faut et payer ces travailleurs », préconise ce dernier.

Plan national

Pascal Laroulette, coordinateur de projet chez Action for Environment, pense lui qu’il faut venir de l’avant avec une stratégie nationale. « Il faut un plan national regroupant divers acteurs, dont le gouvernement, le secteur privé, les ONG, les planteurs et autres. Il faut un plan directeur pour savoir ce qu’on souhaite faire dans ce domaine », avance-t-il.
 

  • defimoteur

     

 

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