Au Coeur de l’Info : le débat autour de la répartition des tickets casse la dynamique de l’opposition

Dans l’émission « Au Cœur de l’Info » sur Radio Plus le mardi 2 avril, la politique était au centre des débats. Le thème du jour : Jusqu’où ira la grogne du PMSD ? Pour en discuter, Jean-Luc Emile a accueilli plusieurs invités sur le plateau de Radio Plus, dont Ananda Rajoo et Rabin Bhujun, observateurs et anciens journalistes.

Le leader du PMSD, ainsi que les membres du parti expriment ouvertement leur frustration sur les réseaux sociaux concernant la répartition des tickets au sein de l’alliance de l’opposition. Xavier-Luc Duval peut-il se permettre de claquer la porte et de se rapprocher du gouvernement ? A-t-il plus à gagner dans les rangs de l’opposition ou en rejoignant le MSM ? Une situation qui ne déplaît pas au pouvoir en place selon les intervenants présents sur le plateau de l’émission.

Selon Rabin Bhujun, observateur et ancien journaliste, cette situation casse la dynamique qu’avait jusqu’ici cette alliance de l’opposition. « Cette situation continue depuis deux semaines. Or, avec la rentrée parlementaire, c’était le moment pour l’alliance de marquer des points, mais au final, c’est l’inverse. Ils auraient pu maintenir la dynamique pour exercer une certaine pression sur le gouvernement », a-t-il expliqué.

Pour sa part, Ananda Rajoo, également observateur et ancien journaliste, estime que le leader du PMSD est gêné par la situation. « À l’heure où on s’attendait à une plus grande synergie, on se retrouve avec plus de doutes et une opposition désunie », a-t-il souligné. Cependant, pour Rabin Bhujun, la réaction de Xavier-Luc Duval ne peut être attribuée à de la gêne, mais plutôt à de la réserve. « D’après ses dires à la presse, il est conscient qu’il y a une opinion divergente au sein de son parti », a-t-il indiqué. Ananda Rajoo a fait remarquer que le MSM est en train de mettre beaucoup d’énergie pour attirer le PMSD. « On ne sait pas s’il y a offre ou pas, mais la posture du gouvernement démontre que le but ultime est de casser l’entente qui existait au sein de l’opposition », a-t-il observé. Toutefois, et ce de manière paradoxale, en agissant ainsi, le gouvernement va à l’encontre de ce qu’il affirmait. « Le pouvoir en place est fier de son bilan et de ce qu’il a accompli avec les multiples inaugurations. De plus, le Premier ministre a même dit qu’il n’a pas peur de ses adversaires, mais de la presse », a-t-il ajouté. Cependant, dans ce scénario, Pravind Jugnauth ressort gagnant dans tous les cas, estimant que l’opposition n’est pas stable, selon Rabin Bhujun.