C’est après une formation poussée que 91 officiers, qui feront partie de la Testing Team, seront basés dans 28 établissements scolaires dès ce matin.
C’est ce qu’a annoncé Mubarak Boodhun, le Secrétaire permanent (PS) du ministère de l’Éducation, mercredi, lors de l’émission Au cœur de l’info animée par Prem Sewpaul et Jane Lutchmaya, sur Radio Plus.
Le principal invité était le député travailliste, Mahend Gungapersad. Le Dr Mehdi Manally, de l’Union of Rectors and Deputy Rectors of SSS Colleges, et Clive Anseline, du Service Diocésain de l’Éducation catholique (SeDEC), sont aussi intervenus au téléphone de même que des parents.
Mubarak Boodhun a expliqué que son ministère a pris des mesures qu’il qualifie de « raisonnables, mesurées et équilibrées». « Il a eu quatre réunions dans chaque zone et, malheureusement, la formation de la Testing Team, qui devait être en place lundi, a pris du retard à cause du cyclone. Ils ont terminé mardi. Ce jeudi, ils seront dans les écoles », dit-il. Une réunion d’explication, présidée par Mubarak Boodhun, a eu lieu mercredi avec les stakeholders du secteur, pour les soutenir dans la gestion de la crise sanitaire dans les écoles. Le ministère de l’Éducation avait mis en place un protocole le 29 janvier dans le cadre de cette rentrée.
Le chef de cabinet au ministère de l’Éducation Mubarak Boodhun soutient que « Nous allons faire un clip qui serait diffusé à la télévision » pour rassurer les parents qui craignent une résurgence de cas avec la rentrée scolaire. Il explique que lundi, soit le premier jour des classes, il y a eu 35 cas positifs. « Ce sont des cas pas détectés dans les écoles. Mardi, une hausse du nombre de cas a été notée », dit-il Le chef de cabinet dit cependant qu’il n’avait pas les récents chiffres sur le nombre de cas positifs chez les étudiants. Selon lui, sur 32 303 élèves de 12 à 14 ans, 16 476 avaient reçu leur première dose de vaccin et 7 892, les deux doses. Aussi, sur 8 816 élèves de 18 ans, 7 740 avaient reçu leur première dose.
Quant au député Mahend Gungapersad, il a fustigé « le manque de communication entre les différents stakeholders » et a soutenu qu’il faut tout faire pour que les enfants soient en sécurité. Il a aussi critiqué le fait que « la formation de la Testing Team s’est faite à la dernière minute » et que certaines écoles ne disposent pas de classes d’isolement pour les cas positifs. Le député a cité l’exemple d’un collège des hautes Plaines-Wilhems qui a dû isoler des élèves dans deux classes et d’un professeur du primaire qui a été testé positif est rentré chez lui. « Cependant, tous les élèves de sa classe sont revenus le lendemain et il n’y a pas eu de dépistage », dit-il.
Mahend Gungapersad s’est aussi attardé sur le ‘school preparedness’ pour gérer cette situation. Ce que à quoi Mubarak Boodhun a affirmé qu’un tel plan existe bel et bien. De plus, si l’élu rouge est favorable à la reprise scolaire, certaines modalités posent problème : « À un moment, il était question d’une rentrée pour certaines classes, puis la réouverture a été généralisée. Nous ne sommes pas COVID-19 Safe. Des élèves sont entassés dans les bus. ».
Pour sa part, le Dr Mehdi Manally, secrétaire de l’Union of Rectors and Deputy Rectors of SSS Colleges, a expliqué que la reprise a été faite avec « les moyens du bord ». « Je comprends la crainte des parents », dit-il. Selon lui, au niveau de l’association, des propositions ont été faites. « Une communication soutenue était nécessaire pour apaiser la crainte des parents, des élèves et du personnel enseignant et non enseignant… » dit-il. Le Dr Manally avance que le pays enregistre environ 200 cas positifs par jour et « cela fait peur ». Selon lui, « un engouement avait été noté le premier jour des classes, mais il y a eu des absences par la suite ». De son côté, Clive Anseline, du SeDEC, rassure que toutes les écoles tombant sous l’autorité de cette instance, « observent strictement le protocole sanitaire ». « Cependant, les responsabilités sont partagées entre les parents, les élèves et les écoles. S’il y a un cas positif, les parents sont informés, puis les autorités. La classe est ensuite désinfectée », dit-il.
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