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Au coeur de l'info - Ken Arian : « La structure de prix des carburants ne date pas d’hier »

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La structure des prix des carburants ne date pas d’hier. C’est ce qu’a concédé, samedi matin, Ken Arian au cours de l’émission. Le conseiller au bureau du Premier ministre a affirmé que le gouvernement pourrait revoir le mécanisme. 

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La hausse des prix du carburant intervient après une hausse abrupte au niveau international, a expliqué Ken Arian. « Le prix du pétrole a grimpé ces dernières semaines. Il y a un équilibre à faire, celle entre l’augmentation du prix des carburants et le niveau de perte que la société peut encourir. Un gouvernement responsable doit pouvoir faire ce choix. » 

Ken Arian a aussi fait ressortir qu’avant l’augmentation des prix, les comptes du PPC étaient déjà déficitaires d’un montant de Rs 250 millions. « Il devenait inévitable d’augmenter le prix quand celui-ci augmentait au niveau mondial. Quand ça baisse, ça baisse, mais quand ça augmente au niveau mondial, on ne peut pas faire autrement. »  

Ken Arian a également souligné qu’il y avait des choix politiques à faire. « Le gouvernement a puisé de ses fonds pour la mise sur pied de deux projets majeurs pour alléger les problèmes de trafic routier qui perduraient depuis plus de 20 ans. Il y a les autoponts qui seront installés à Phœnix au coût de Rs 3,5 ou 3,6 milliards. Le deuxième projet, c’est le pont qui reliera l’autoroute M1 à A1, soit Sorèze à Coromandel, au coût de plusieurs milliards. Il y a un choix politique à faire, certes mais qui sont faits dans l’intérêt de la population. Si les choses se calment au niveau mondial, on pourra avoir une baisse du rpix de l’essence. » 

Autre intervenant, l’écono-miste Eric Ng. Il est d’avis que l’augmentation de 10 % des produits pétroliers aura une incidence sur l’inflation. Il a plaidé pour une révision de la structure des prix. évoquant la double imposition de la tva, Eric Ng a parlé de véritable coup de massue pour les consommateurs avec la hausse de l’Excise Duty de 76 %.

« Une cascade de taxe et de contributions est appliquée sur les produits pétroliers, ce qui fait qu’ils coûtent 160 % de plus que le prix initial. Ce sont les automobilistes qui casquent. Le gouvernement doit réduire la taxe, l’Excise Duty et les contributions imposées », a-t-il dit. 

Il est d’avis que le ministère ne pourra pas contrôler le prix de tous les produits et que, des augmentations, il y en aura. « Si une entreprise voit que son coût de production augmente, elle augmentera ses prix. Le taux d’inflation ne cessera de grimper. L’inflation menace la croissance économique, car elle découragera les gens de consommer.» 

Le secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim) Jayen Chellum a, lui, déploré le fait que le prix de l’essence à Maurice est aussi élevé que dans les pays les plus développés et à haut niveau de vie.

« Beaucoup de travailleurs à Maurice possèdent un véhicule et le prix actuel de l’essence étouffe ces salariés. Nous allons entamer des actions au niveau de l’Acim contre cette hausse. Les prix d’une série de produits vont monter avec l’avènement du métro. L’âge de la retraite sera repoussé, la pension sera affectée, c’est ce que nous prévoyons. »  

 

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