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Au cœur de l’info - Drogue :  un combat laborieux

Jaylall Boojhawon et Imran Dhanoo.

Au cœur de l’info de Radio Plus de mercredi était axé sur le trafic de drogue, tout en revenant sur l’incident tragique de mardi à Beau-Vallon. Jane Lutchmaya et Eshan Dinally ont reçu les observateurs spécialistes du dossier et l’inspecteur de police, Jaylall Boojhawon, de la Police Officers Solidarity Union (POSU).

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50 cas d’overdose en 2019

Imran Dhanoo, du centre Idrice Goomany, affirme que Rs 2,2 milliards de drogue ont été saisies en 2019. Il rappelle qu’il y a un rajeunissement des utilisateurs et de ceux impliqués dans le trafic. En effet, 65% des gens qui ont contacté le centre de janvier à ce jour, ont moins de 29 ans. Les deux produits les plus consommés sont le brown sugar et les drogues de synthèse. En outre, 17 cas d’overdose ont été enregistrés en 2015 et 50 cas en 2019. 899 arrestations liées à la drogue de synthèse ont été effectuées en 2020 et 14 concernent des mineurs.

L’Adsu travaille sans relâche

L’adjoint au commissaire de police et responsable de l’Anti-drug and smuggling unit (Adsu), Choolun Bhojoo, rend hommage à Dimple Raghoo, la policière décédée mardi. Il l’a qualifiée de « battante, bosseuse, courageuse et exemplaire ». Il souligne que dans certains cas, lors des opérations, les limiers de l’Adsu font face à l’agressivité et l’hostilité des gens. Il condamne le meurtre de la policière et affirme qu’il s’agit d’une tragédie et d’une action lâche et horrible, fortement condamnable. « Souvent, sur le terrain, des gens s’opposent aux opérations de l’Adsu. Des gens tentent d’endommager des véhicules. Le 22 novembre dernier, il a fallu utiliser l’arme à feu pour arrêter un véhicule en fuite. Les gens doivent coopérer avec l’Adsu et je ne vois pas pourquoi des gens s’opposent. Dans certains endroits, des gens sont à la solde des trafiquants et des enfants jouent aux guetteurs. Cette situation est inacceptable », déplore le responsable de l’Adsu.

La question que se posent les membres du public est pourquoi il n’y avait que deux membres de l’Adsu pour cette opération ? À cette question, Choolun Bhojoo devait répondre qu’une équipe complète avait été mobilisée pour cette opération. D’ajouter que l’Adsu est équipée et ses effectifs sont suffisants pour faire le travail. Il explique que chaque opération a ses spécificités. « C’est facile de faire des commentaires dans le confort d’un salon. C’est faux de dire qu’il n’y avait que deux policiers. Il y a eu une opération et un incident. Il faudra comprendre ce qui s’est passé. 

La peine de mort réclamée

L’inspecteur Jaylall Boojhawon a affirmé qu’il s’agit d’un assassinat de sang-froid. « Même un animal, on ne l’aurait pas traité comme cela. La fille est une innocente personne. On n’avait pas le droit de lui ôter la vie. Ceux impliqués dans la mort de cette policière ne méritent pas de vivre ». Le président de la POSU est en faveur de la peine de mort pour ce type de crimes et demande au Premier ministre d’introduire celle-ci, même par referendum. Il estime qu’il faut briser le réseau, car la prison n’empêche pas cela. « Ceux qui ont tué la policière seront blanchis et nourris en prison. Les trafiquants de drogue ont des moyens sophistiqués, la force policière n’est pas assez équipée en termes d’armes et d’équipements de protection face à eux. » Il faut des armes, tasers, revolvers, et gilets pour les policiers qui vont sur ce type d’opérations. L’inspecteur de police demande au Premier ministre de voter un budget pour cela. « Je ne comprends pas pourquoi certains au Parlement ne veulent pas de la peine de mort », souligne Jaylall Boojhawon.


 

 

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