Des mesures doivent être prises pour renforcer la roupie mauricienne, ont fait comprendre divers intervenants lors de l’émission Au cœur de l’info. Une révision de la politique fiscale a aussi été plébiscitée.
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«C’est la mauvaise gestion du taux de change de la Banque de Maurice qui a mené à une dépréciation de la roupie », a soutenu l’économiste Vinaye Archaraz lors de l’émission « Au cœur de l’info », animée par Florence Alexandre et Prem Sewpaul, le jeudi 30 mars, sur Radio Plus. Il a soutenu qu’il y a eu une politique « délibérée » de dépréciation de la roupie pour essayer de gagner en « revaluation gains » et de booster l’exportation. Si le pays a gagné en réserves de roupies mauriciennes, l’argent remis au gouvernement n’a pas été sans conséquences, alors que les réserves sont normalement utilisées pour défendre la roupie. Cependant, en raison d’un manque de provisions en devises étrangères, la roupie a continué à se déprécier.
Dépréciation de la roupie
« La Banque de Maurice doit revoir sa politique monétaire et le gouvernement, ses dépenses par rapport à ses revenus ». C’est ce qu’a fait comprendre Sameer Sharma, ancien chef de la division des gestions des réserves à la Banque de Maurice. Pour lui, la roupie mauricienne doit être stabilisée afin de restaurer la confiance et, par extension, favoriser l’investissement. Il a aussi souligné que le gouvernement ne doit plus dépenser plus que ce qu’il gagne, car c’est cela qui créé l’inflation. Selon lui, augmenter le taux d’intérêt ne va pas forcément marcher dans un petit marché comme Maurice. « Il y a beaucoup de concentration sur le secteur bancaire qui doit bénéficier d’une politique de ‘laisser-faire’ », a fait ressortir Sameer Sharma. La politique fiscale doit aussi être revue, car le faible taux de taxation n’est pas un gage de plus d’investissement.
Cette dépréciation de la roupie et le manque de devises étrangères ont aussi eu un impact sur les importations, ont fait comprendre Vikash Vencatasamy, directeur régional de Glenmark Pharmaceuticals, et Zaid Ameer, président de l’Association des importateurs de véhicules. Ce dernier a soutenu que « les importateurs de véhicules sont dans une impasse », alors que le premier nommé a fait comprendre que « le ‘Regressive mark-up’ que le gouvernement veut imposer sur la vente de médicaments ne va pas faire baisser les prix ».
Afin de rétablir la situation et conserver les devises, Preetam Dabydoyal, importateur de produits alimentaires, a préconisé que le pays doit produire davantage ce qu’il consomme afin de diminuer les importations.
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