La grève annoncée des médecins généralistes du service public a été suspendue en raison d’un point légal. Pour sa part, la Nursing Association a fait comprendre qu’elle réclamera aussi un shift de 33 heures par semaine si le ministère de la Santé se plie aux exigences des médecins. Des intervenants ont participé à l’émission « Au Cœur de l’Info » de Radio Plus, animée par Jane Lutchmaya et Eshan Dinally, sur ce sujet.
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Prévue pour le 11 septembre prochain, la grève annoncée des médecins généralistes du service public a été suspendue. Cela en raison d’un point légal soulevé lors de la réunion qui s’est tenue le mercredi 21 août entre le ministre du Travail Soodesh Callichurn, les représentants de la Medical and Health Officers Association (MHOA) et Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU).
Le Dr Vinesh Sewsurn, président de la MHOA, a fait ressortir que le ministre du Travail a sans doute été mal avisé par la Commission de conciliation et de médiation. Raison pour laquelle, dit-il, qu’il faut se tourner vers le State Law Office (SLO) pour déterminer si la grève annoncée était légale sur le point avancé, soit les 33 heures de travail par semaine que les médecins souhaitent retrouver en se basant sur deux décisions judiciaires.
Absence de dialogue
Depuis 2016, poursuit-il, avec l’introduction du ‘shift system’, ils doivent cumuler 40 heures de travail par semaine. Le président de la MHOA a souhaité que l’ensemble des médecins généralistes soutiennent le syndicat dans cette grève. Il précise que toutes les procédures seront suivies.
Participant à l’émission, Ram Nowzadick, le président de la Nursing Association, a expliqué qu’il n’est pas en faveur de cette grève. Il juge que le dialogue doit primer afin que les patients ne soient pas pénalisés. Cependant, il a tenu à faire ressortir que le service sera perturbé au détriment des patients, en dépit de l’assurance des médecins que le service des urgences fonctionnera normalement en cas de grève. Quant au Dr Yovan Ramharai, trésorier de la MHOA, il a souligné que le syndicat ne cèdera pas si le ministère de la Santé campe sur sa position. Cela fait déjà trois ans que le syndicat est en litige avec le ministère, précise-t-il.
Le président de la Nursing Association a déploré l’attitude du ministre de la Santé, Anwar Husnoo, qui, contrairement au Premier ministre et son homologue au ministère du Travail, n’est pas ouvert au dialogue. « Sa porte n’est pas ouverte pour recevoir les syndicats du service de la Santé alors que nous devrions être considérés comme des partenaires du ministère », a-t-il regretté.
Son souhait est qu’une solution soit trouvée dans le dialogue et que les patients ne soient pas pris en otage dans le litige opposant le syndicat des médecins du service public et le ministère de la Santé.
Vers une éventuelle grève des infirmiers
Si les médecins généralistes retrouvent leurs 33 heures de travail par semaine, les infirmiers réclameront la même chose. C’est ce qu’a fait comprendre le président de la Nursing Association, Ram Nowzadick. Selon lui, les infirmiers sont aussi des ‘shift workers’ qui, selon le dernier rapport du Pay Research Bureau (PRB), doivent travailler 40 heures par semaine. Il a fait ressortir que le travail des médecins et des infirmiers est complémentaire.
Selon l’Equal Opportunity Act, conclut-il, médecins et infirmiers devraient avoir les mêmes droits. « Que se passera-t-il si nous aussi nous réclamons 33 heures de travail par semaine ? », lance-t-il.
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