Avec les restrictions sanitaires liées à la Covid-19, le monde du divertissement et de la nuit sont en berne. Salles de concerts, spectacles, théâtres et boîtes de nuit ne peuvent plus opérer. Jean-Luc Émile et Élodie Domun ont réuni les différents prestataires de ce secteur dans l’émission Au Cœur de l’Info du mardi 12 avril pour faire le point sur les mesures de relance.
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«Les artistes sont appelés à aller faire du baby-sitter ou même à exercer comme maçon pour pouvoir joindre les deux bouts », s’exprime Jean-Christophe L’Omelette, alias Maista. Tandis que plusieurs autres activités dans l’île ont repris presque normalement, les artistes mauriciens n’arrivent toujours pas à remonter sur scène, et ce, environ plus de deux ans après. « Les bus sont remplis, les supermarchés sont bondés, mais les concerts n’ont pas le droit d’être organisés. C’est un non-sens pour les artistes sachant qu’il est possible d’appliquer les mêmes mesures », ajoute-t-il.
Idem pour Yan Morowa, représentant de la Nightclub and Private Clubs Association, qui milite pour la réouverture des discothèques avec la mise en place de nouvelles mesures. « On est d’accord d’aller vers une formule qui correspondra à tout le monde, notamment ouvrir avec la moitié de notre capacité et faire plus attention aux mesures sanitaires », indique-t-il. Car, ajoute-t-il, depuis la pandémie, ce secteur arrive difficilement à sortir la tête de l’eau. « La plupart des propriétaires de discothèques louent leurs bâtiments et depuis deux ans, on doit continuer à assurer ces dépenses », avoue-t-il.
Du côté des boîtes de production, la situation est tout aussi compliquée. C’est ce qu’a fait comprendre Kevin Caroopen, directeur de Makarios Productions. Ce dernier estime que les artistes ne sont pas les seuls à souffrir de cette situation, mais également ces boîtes de production qui assurent la logistique pendant les événements. La solution serait pour lui aussi de revenir vers un « new normal » avec une capacité réduite. « On est convaincu que la situation ne reviendra pas comme avant la Covid-19, mais il nous faut trouver une solution pour avancer à tout prix », estime-t-il.
Suite aux remarques de Bruno Raya qui a intervenu dans l’émission pour souligner l’absence d’actions prises par la « Mauritius Society of Authors » (MASA), Gérard Louis, le président du board, a voulu avoir la parole pour s’exprimer. Ce dernier plaide pour une rencontre avec le Premier ministre afin d’assouplir la situation et de pouvoir prendre les mesures nécessaires afin que les artistes puissent retrouver la scène.
D’jal : le spectacle qui fait débat
En mai prochain, Titanium Events fera venir l’humoriste Djalel Biad de France pour une soirée qui se tiendra au Trianon Convention Centre. Comment l’organisateur a pu avoir les feux verts alors que le monde événementiel est en berne ? Pour Moshin Moossa, le directeur, cet événement découle d’une démarche faite dans les règles. « On fonctionne avec la moitié de la capacité de la salle, notamment avec 1 500 personnes au lieu de 3 000 et la distanciation sociale sera respectée », explique-t-il. D’ailleurs, ce dernier précise qu’il n’est pas le premier à avoir cette dérogation, sa démarche fait suite aux activités du Caudan Art Centre qui ont repris depuis le mois de février.
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