Au Cœur de l’Info : comment améliorer la sécurité sur nos routes ?

La sensibilisation, le comportement des usagers et la formation sont les points à améliorer pour une meilleure sécurité routière selon les intervenants de l’émission Au Cœur de l’Info, mardi. 

Constat

Alain Jeannot, président du National Road Safety Council, estime que la sécurité routière ne fait pas partie de la culture mauricienne. Il ajoute que 42% des décès sur la route ont lieu la nuit. 50 % des victimes décédées étaient à deux-roues et 30 % sont des piétons. Les piétons de plus de 50 ans sont particulièrement concernés. Ashok Mattar, de la Traffic Branch, indique 95 % des accidents ont pour cause une erreur humaine.

Sensibilisation

Ashok Mattar affirme que les personnes âgées ainsi que les jeunes et les élèves sont particulièrement ciblés par les campagnes de sensibilisation à la sécurité routière de la part de la police.  Quant à Barlen Munusamy, expert en sécurité routière, il est d’avis que les campagnes de sensibilisation doivent être permanentes. « Pour tenter de changer le comportement, il existe trois manières : la peur, l’émotion et l’information. Il faut aussi déterminer qui est ciblé », dit-il. Il souligne l’importance du choix des mots dans les campagnes de sensibilisation. 

Motocyclistes

Alain Jeannot précise que le National Road Safety Council se penche sur le problème du nombre d’accidents impliquant les deux-roues. Selon Barlen Munusamy, la manière dont les moto-écoles ont été implémentées n’était pas adaptée au contexte mauricien. Ashok Mattar indique que le taux de réussite aux nouveaux examens du permis moto est de 25 % environ, car les épreuves nécessitent une bonne formation. 

Drogue

Ashok Mattar explique que si un policier suspecte un usager de conduire sous l’emprise de la drogue, il lui fait faire un test de comportement. Puis, s’il échoue, un test salivaire est fait avec un appareil spécifique. Si le test est positif, l’usager est emmené à l’hôpital pour subir une prise de sang. « Une douzaine de personnes ont été testées positives sur 30 tests. Il faut savoir qu’un test anti-drogue prend beaucoup de temps », avance Ashok Mattar. Barlen Munusamy soutient que si un usager refuse tous les tests sans excuse raisonnable, il est considéré comme positif.