
Le ministre du Travail, Reza Uteem, se dit satisfait des Assises du travail et de l’emploi, qui se sont tenues la semaine dernière. Selon lui, les discussions, qui se sont déroulées pendant trois jours, ont été à la fois constructives et animées, permettant de « couper la poire en deux » et de créer une situation gagnant-gagnant.
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Invité mercredi 1er octobre de l’émission « Au cœur de l’Info » animée par Jane Lutchmaya, le ministre a souligné l’importance de dialogues réguliers entre le gouvernement, le patronat et les syndicats. « Le gouvernement et mon ministère ont pris note des propositions venant de divers secteurs. Je ne veux pas antagoniser, mais trouver une solution win-win. Si des changements législatifs sont nécessaires, je suis ouvert aux discussions », a-t-il affirmé.
Sur la question du recrutement de travailleurs étrangers, Reza Uteem insiste sur la nécessité d’un encadrement strict. « Ils sont essentiels, mais doivent bénéficier de tous les droits des travailleurs mauriciens. Ils doivent être professionnels dans des secteurs spécifiques et non des apprentis. Le recrutement ne doit pas se faire au détriment des Mauriciens qualifiés », a-t-il précisé.
Concernant la semaine de 40 heures, le ministre tire la sonnette d’alarme pour les services essentiels. « Je suis conscient que les Mauriciens ont besoin de temps pour leur famille, alors que les travailleurs étrangers n’en ont pas. Il n’y a pas de consensus sur la question », a-t-il ajouté.
Pour Pradeep Dursun de Business Mauritius, les Assises du travail et de l’emploi marquent une rupture positive. « Cela permet de réunir différentes plateformes au nom des travailleurs et du patronat. On dit que notre organisation est un “bad guy”, mais c’est une mauvaise perception : nous cherchons à créer des solutions », explique-t-il.
Il insiste également sur la nécessité d’un cadre éthique pour l’immigration : « Les travailleurs étrangers sont essentiels pour notre économie, mais il faut encadrer leur présence pour éviter tout écart. »
Du côté syndical, Reeaz Chuttoo de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), reconnaît l’importance des travailleurs étrangers dans l’économie mauricienne. « Ils ont un rôle à jouer, il ne faut pas les considérer comme des ennemis. Dans les prochaines années, nous aurons besoin de centaines de travailleurs étrangers, car ils coûtent moins cher au patronat et permettent plus de profits. Mais il faut également protéger leurs droits, car ces travailleurs travaillent dur et sont parfois exploités », avertit-il.

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