Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, le confirme. « Être le prochain Premier ministre est l’ambition de tout politicien », devait-il avancer à la suite d’une question de Patrick Hilbert et de Ruth Rajaysur qui animaient l’émission ‘Au cœur de l’info’, le lundi 2 mars 2020.
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Arvin Boolell intervenait sur l’avenir du Parti travailliste sur l’échiquier politique après deux défaites consécutives aux élections générales. « Il y a beaucoup de jeunes adhérents au parti, et je salue le courage de Navin Ramgoolam qui a évoqué la possibilité d’une transition et qu’il laisse le leadership comme il l’a fait dans ses interventions publiques », explique Arvin Boolell. Le leader de l’opposition explique que Navin Ramgoolam et lui sont en symbiose. « Il connaît beaucoup de choses, je fais appel à lui sur bon nombre de sujets, surtout en ce qui concerne les dossiers que je prépare pour les PNQ, dont celle sur les services financiers », affirme Arvin Boolell.
Pour lui, la vieille garde du Parti travailliste sera appelée à faire leur « sortie ». « Ils doivent se concentrer pour assurer la pérennité du PTR. Un ‘Exit’ est inévitable, nous devons préparer la relève », dit-il.
En ce qui concerne ses ambitions, Arvin Boolell soutien qu’il ne faut pas être « cachotier » ou avoir peur des représailles. « Tout politicien à l’ambition de devenir Premier ministre, mais il faut être clair, un Premier ministre pour la nation, pas pour créer des ‘trusts’ ou des ‘Kitchen Cabinets’. »
Le départ de Phokeer souhaité
Arvin Boolell est par la suite revenu sur sa suspension de l’hémicycle. Il explique qu’il s’attendait, lors de la séance mouvementée de vendredi, que Sooroojdev Phokeer soit « plus diplomate ». « Il aurait dû suspendre la séance et discuter avec les Whips pour résoudre le problème », affirme Arvin Boolell. Il regrette que l’actuel Speaker ne soit pas indépendant, ne donne pas la parole à l’opposition et ne sait pas comment gérer les situations de crise.
Selon Arvin Boolell, « Sooroojdev Phokeer fait pâle figure face aux anciens speakers, dont sir Harilal Vaghjee, Razack Peeroo ou Alan Ganoo ». Toutefois, dit- il, « ils ne regrettent pas Maya Hanoomanjee ». Il n’a pas été tendre envers l’actuel Speaker. « Si c’est son style, alors nous vivons dans un monde fou », soutien Arvin Boolell. Il demande ainsi au Premier ministre, Pravind Jugnauth d’assumer ses responsabilités. « Le Premier ministre, dans toute sa sagesse, doit comprendre qu’il faut un autre Speaker qui jouit de la confiance de l’opposition et qui pourra se montrer indépendant », plaide-t-il.
En ce qui concerne la motion de blâme contre le Speaker annoncé pendant la conférence de presse conjointe des partis de l’opposition après le ‘walk-out’ des élus de l’opposition vendredi 28 février 2020, Arvin Boolell dit qu’il « laisse le temps au temps » et qu’une décision sera prise conjointement au vu des séances parlementaires.
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