Les abus envers les enfants sont une préoccupation universelle et tout le monde devrait les dénoncer, indique Aneeta Ghoorah, Ombudsperson for Children. Elle a abordé la question lors de l’émission Au cœur de l’info, animée par Élodie Domun.
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Il incombe à chaque personne de signaler tout cas d’abus sur les enfants, avance la nouvelle Ombudsperson for Children, Aneeta Ghoorah. Selon elle, il s’agit d’une responsabilité collective. Elle plaide également en faveur d’une synergie entre toutes les organisations œuvrant pour le bien-être des enfants, afin de mieux faire progresser la situation de ces derniers. Les enfants doivent aussi bénéficier d’une éducation sexuelle. Ils doivent pouvoir faire la différence entre un toucher approprié et un toucher inapproprié. Ils doivent pouvoir se protéger contre d’éventuelles propositions indécentes de la part de certains adultes.
L’Ombudsperson for Children souligne que les éducateurs ont un rôle crucial à jouer pour détecter d’éventuels cas d’abus chez les enfants. Ils doivent être attentifs aux signes de repli ou d’isolement chez certains enfants. Ceux qui pourraient être en détresse et qui ne savent pas comment en parler ni à qui le faire, fait-elle observer. Elle lance un appel pour que les enseignants soient formés pour reconnaître ces signes et pour mettre les enfants en confiance, afin qu’ils puissent se confier.
Pour Rattan Jhoree, Child Welfare Officer, à la Child Development Unit, chacun doit garder son rôle. « Il ne revient pas aux enseignants de chercher à connaître les détails de chaque acte d’abus sexuel, mais de les signaler aux autorités compétentes : la Child Development Unit (CDU) ou la police », a-t-il dit.
Il a expliqué qu’il y a eu une augmentation du nombre de cas d’abus signalés à CDU. Il est passé de 395 en 2022 à 422 en 2023. C’est à la suite de la Children Act promulguée en janvier 2022. La loi encourage la dénonciation des cas et protège les enfants et les informateurs.
Le Child Welfare Officer a rappelé que la nouvelle loi prévoit des sanctions plus sévères à l’encontre des agresseurs. Ils encourent une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à vingt ans, voire trente ans, si l’agression a été commise sur une personne en situation de handicap.
Les agresseurs s’exposent également à une amende pouvant atteindre Rs 1 million. Rattan Jhoree poursuit que c’est désormais un délit de ne pas signaler un cas d’abus sur un mineur. Ce délit est passible d’une amende de Rs 200 000 ou d’une peine d’emprisonnement ne dépassant pas cinq ans.
Les lois et les campagnes de prévention ne suffisent pas. Il faudrait une réflexion approfondie pour trouver des solutions concrètes aux problèmes d’abus sur les mineurs, a fait ressortir le travailleur social Edley Maurer de l’Organisation non gouvernementale Safire. « Malgré l’arsenal juridique, nous avons l’impression que les gens ne craignent pas de commettre des agressions contre les mineurs », a-t-il déclaré.
Il a cité les mesures prises aux Philippines pour lutter contre un nombre élevé de cas d’abus sur les enfants. Les agresseurs y sont passibles de la peine de mort. Pour lui, il est impératif que toutes les parties prenantes unissent leurs efforts pour mieux protéger les enfants. Il souhaite également que le bureau de l’Ombudsperson for Children vulgarise les droits des enfants lors de sessions adaptées à leur âge. Il faut aussi leur enseigner leurs devoirs envers la société.
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